Le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme (HCDH) a demandé, mardi à Genève, la libération immédiate de Roman Protassevitch et de sa compagne, interpellés à Minsk après le déroutement d’un avion de ligne le 23 mai et qui a permis l’arrestation du journaliste par les autorités du Bélarus.
« Nous demandons la libération immédiate de Roman Protassevitch et de Sofia Sapéga, qui devraient tous deux être autorisés à rejoindre leur destination prévue en Lituanie », a déclaré lors d’un point de presse à Genève, le porte-parole du HCDH, Rupert Colville. Les services de la Haut-Commissaire Michelle Bachelet craignent d’ailleurs « pour la sécurité de Roman Protasevich ».
« Nous sommes également préoccupés par le sort de la petite amie de M. Protassevitch, Sofia Sapaga, qui aurait également été arrêtée de manière arbitraire », a ajouté M. Colville.
Le HCDH souhaite obtenir l’assurance qu’il est traité humainement et n’est pas soumis à des mauvais traitements ou à la torture. Mais « son apparition à la télévision d’État hier soir n’était pas rassurante, étant donné les contusions apparentes sur son visage, et la forte probabilité que son apparition n’était pas volontaire, et que ses {aveux} de crimes graves ont été forcés ».