Administratif, numéroteur, de poche ou encore personnalisé, le tampon se décline à l’infini. Alors qu’il puise ses origines aux confins de la Mésopotamie, il a depuis connu bien des mutations. Tour à tour manuel, numérique puis connecté, retour sur un objet du quotidien qui a su s’adapter à son époque.
Le tampon encreur : une histoire millénaire
Les origines
Les origines du tampon encreur remontent à plus de 6 000 ans. En effet, l’exhumation de poteries en Irak (anciennement la Mésopotamie) a témoigné de l’utilisation de marquages. D’après les archéologues, ces derniers permettaient de renseigner sur la provenance des marchandises. Cependant, c’est au Moyen-âge que se développe ce système d’authentification. À l’époque, administration et commerce ont recours au sceau pour identifier certains documents. Caractérisé par un cachet sculpté en bois, métal, os ou pierre, il est apposé sur de la cire chaude.
C’est justement la découverte d’un nouveau matériau qui va généraliser l’utilisation du tampon. En 1839, le chimiste Charles Goodyear révèle la vulcanisation, un procédé permettant d’obtenir du caoutchouc à partir du latex. Ce dernier s’avère être une matière de premier choix. En effet, facilement modulable, robuste et assurant une bonne répartition de l’encre, il fait rapidement oublier le sceau. Son utilisation se démocratise, notamment pour authentifier des documents officiels.
Enfin, c’est en 1976 que Trodat, une société allemande, automatise le système en intégrant l’encre dans le dispositif. Acheter un tampon encreur devient alors indispensable pour des entreprises du monde entier.
Utilité du tampon encreur
Dans le monde de l’entreprise, le tampon encreur permet d’apposer sur un document son identification et, ainsi, de l’authentifier. Bien qu’il ne soit pas obligatoire, il est très souvent utilisé, car ses avantages ne sont pas négligeables.
En effet, chaque cachet est unique et possède son propre visuel. À l’instar d’une signature, il identifie instantanément l’établissement et le démarque ainsi de ses concurrents. Tamponner un document certifie également sa provenance. De plus, le cachet délivré par le tampon encreur revêt un caractère pratique et informatif. D’un geste, il permet de faire figurer sur le fichier des renseignements tels que le nom de l’entreprise et ses coordonnées. En comparaison d’une rédaction manuscrite, le gain de temps est considérable.
Bien que le tampon soit longtemps resté un outil administratif, il connaît aujourd’hui un renouveau dans le domaine des loisirs créatifs. Ainsi, l’univers du scrapbooking ne cesse de développer de nouveaux timbres fantaisistes tandis que les couleurs se déclinent à l’infini.
Le tampon numérique : une évolution du tampon encreur
La révolution numérique est en marche. Le support papier se dématérialise et les fichiers se transmettent le plus souvent par ordinateurs interposés. Conséquence : le tampon encreur devient désuet, remplacé progressivement par le numérique.
Bon à savoir : nous nous intéresserons ici aux seuls cachets disposant d’une certification, c’est-à-dire à valeur de pièce d’identité numérique officielle pour les entreprises.
Qu’est-ce qu’un tampon numérique ?
Un tampon numérique permet d’ajouter à un document informatique un cachet électronique. Ce dernier revêt alors les mêmes utilités d’authentification et d’identification que son ancêtre.
Le cachet peut être employé sur tous types de fichiers, comme des fiches de paye, des contrats ou encore des factures. Complété par une signature et un horodatage numériques, le document peut alors acquérir une valeur juridique.
Comment se servir d’un tampon numérique ?
Le tampon numérique prend la forme d’un fichier électronique. Seules les personnes morales disposant des autorisations d’accès peuvent recourir à son apposition. Cette manipulation peut se faire de manière automatique ou manuelle et intervenir sur un ou plusieurs documents. Pour le destinataire, la certification est accessible à travers les propriétés de signature.
Comment créer un tampon numérique ?
Les tampons numériques se créent en ligne, sur des sites dédiés. Vous aurez la possibilité de le personnaliser dans son intégralité (texte, couleur, forme, etc.). Veillez cependant à ce que le fournisseur délivre une certification en adéquation avec vos besoins.
Bon à savoir : il existe plusieurs degrés de certification qui s’acquièrent tous pour une durée déterminée.
Le tampon connecté : le futur du tampon numérique
Après le tampon numérique, c’est au tour du tampon connecté de faire son apparition et de lancer sa révolution. Visuellement, rien ne le distingue véritablement d’un tampon encreur classique. Cependant, la différence est notable, puisque celui-ci s’applique directement sur les écrans des smartphones et tablettes.
Tout comme ses prédécesseurs, il permet d’authentifier un document électronique. À cela s’ajoute un récépissé gardé en mémoire à la fois dans le tampon et dans le téléphone (ou la tablette). La traçabilité est donc renforcée et la preuve de l’opération irréfutable.
Pour le moment, ce système en est encore à ses balbutiements. À l’essai dans des secteurs comme l’industrie nucléaire, il est promis à un bel avenir, car ses possibilités sont exponentielles.
En conclusion
Véritable objet du quotidien, le tampon a su avancer avec son temps. Habitué à mettre à profit les découvertes de chaque époque, il a ainsi traversé la révolution numérique sans difficulté. Aujourd’hui encore, il se transforme pour s’adapter à un monde en constante évolution.