La vaccination a un double objectif : empêcher l’infection et la transmission. Ce sont deux choses bien différentes. L’impact du vaccin sur l’infection est démontré. Sur les populations largement vaccinées d’Israël et du Royaume-Uni, des études ont été conclus.
Avec un vaccin à ARN messager comme le Pfizer, une personne ayant reçu ces deux doses est protégée à 90 % de l’infection après deux semaines. Mais pour autant, pourrait-on enlever son masque et faire fi des gestes barrières si on est entièrement vacciné ? Benjamin Davido, docteur et infectiologue à l’hôpital Raymond-Poincaré à Garche (Hauts-de-Seine) répond: « il est clairement trop tôt aujourd’hui pour enlever le masque parce que nous n’avons pas assez de personne qui sont protégées face au virus. » Pour endiguer cette circulation, il faut que le vaccin agisse sur la transmission pour qu’ils nous rendent moins contagieux. Une étude israélienne menée sur 5 000 personnes contaminées permet d’être optimiste. Ceux qui avaient reçu une dose de Pfizer avaient dans le nez une charge virale trois à quatre fois et demie plus faible que ce qui n’avait pas été vacciné.