Derrière leur masque, ils sont les visages d’un saccage qui a choqué des millions de nos compatriotes. Huit hommes et deux femmes. Le plus jeune a 20 ans, le plus âgé en a 43. Il sont jugés pour avoir détruit à jamais l’Arc de Triomphe et marquer à leur passage ce 1er décembre 2018.
Le préjudice total est de deux millions d’euros. Au cas, c’est surtout une partie de l’histoire française qui a été attaquée ce jour-là. Maître Jean-Philippe Morel, avocat de l’Association Halte au pillage du patrimoine archéologique et historique, a affirmé : “L’Arc de Triomphe a connu les pires heures de son histoire”. Les dix suspects ont juré ne pas être des casseurs professionnels et ne rien connaître des revendications des Gilets jaunes. La plupart raconte avoir été entraîné dans un mouvement de foule et avoir même un profond respect pour les monuments français. Certains délinquants ont plaidé qu’ils ne savaient pas où ils se trouvaient. Peu importe les souvenirs de l’Arc de Triomphe retrouvés sur eux et leur ADN laissé sur place. Pour maître Noémie Saidi-Cottier, une avocate qui défend deux suspects, la justice a voulu marquer le coup face à l’émotion provoquée. Au tribunal cet après-midi, pas de Gilets jaunes visibles mais des soutiens venus en nombre, pour qui s’en prendre à l’Arc de Triomphe n’a, selon eux, finalement, rien de bien méchant.