Après le week-end le plus meurtrier depuis le début du coup d’état en Birmanie, les manifestants sont redescendus dans les rues ce lundi. Une vingtaine de personnes ont été tuées. L’ONU dénonce une répression sanglante.
« Nous avons vu un week-end rempli de sang ». C’est ainsi qu’a qualifié, lundi, le porte-parole du chef de l’ONU, les événements meurtriers survenus ces dernières 48 heures au Myanmar/Birmanie.
38 personnes ont été tuées dimanche dans ce pays d’Asie du Sud-Est, la majorité dans le quartier de Hlaing Thayer à Yangon, dans des manifestations contre la junte militaire. 18 autres personnes ont été tuées la veille.
Le Rapporteur spécial des Nations Unies sur la situation des droits de l’homme, Tom Andrews, s’est dit « dévasté et indigné » par les meurtres de manifestants par les forces de sécurité birmanes – « le plus grand nombre (…) en une seule journée » en référence au lourd bilan de dimanche.
Selon le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme (HCDH), au moins 138 manifestants pacifiques, dont des femmes et des enfants, ont été tués dans des violences au Myanmar, depuis le 1er février 2021, date du coup d’Etat.