Dix ans après le début du conflit, la situation en Syrie reste un cauchemar, selon Guterres, secrétaire général des Nations Unies
En mars 2011, le régime syrien a réagi à des manifestations populaires pacifiques en exerçant une répression violente qui a mis le pays sur la voie de la guerre.
Dix ans plus tard, des centaines de milliers de Syriens sont morts, des millions ont été déplacés, et beaucoup d’autres sont détenus illégalement et souvent torturés, portés disparus, ou vivent dans l’incertitude et la misère.
« Pendant dix ans, le monde a vu la Syrie sombrer dans la destruction et le bain de sang. Pendant cette période, les Syriens ont été victimes de violations des droits humains à une échelle massive et systématique. Les parties au conflit ont également violé à plusieurs reprises le droit international humanitaire, jusqu’à présent en toute impunité », a dénoncé le Secrétaire général.
« Il est impossible de saisir pleinement l’ampleur des ravages en Syrie, mais son peuple a subi certains des plus grands crimes dont le monde ait été témoin au cours de ce siècle. L’ampleur des atrocités choque la conscience », a-t-il ajouté, réclamant que les auteurs de ces atrocités rendent des comptes.
Outre les horreurs du conflit, l’économie de la Syrie s’est effondrée et la pauvreté s’est aggravée, alors qu’environ 60% des Syriens risquent de souffrir de la faim cette année.