COntrairement aux affirmation du gouvernement, des chercheurs toulousains estiment que ce mesure aurait plutôt favorisé la diffusion du virus dans l’agglomération toulousaine.
Face à l’épidémie de COvid19, les gouvernement tâtonnent et peuvent commettre des erreurs. C’est ce que montre une étude menée par le laboratoire de virologie du CHU de Toulouse et citée ce vendredi dans le quotidien La Dépêche du Midi. Selon cette étude menée depuis le passage au confinement 18h 6h du matin, le couvre feu aurait depuis sa date de mise en oeuvre le 15 janvier dernier, accéléré la diffusion du Coronavirus dans l’agglomération toulousaine. « Nous avons atteint les 10 % de positivité au Covid entre le 20 et le 24 janvier. Or, par expérience, nous savons qu’une mesure sanitaire ou un événement social se traduisent sur la dynamique de diffusion du coronavirus dans les 7 à 10 jours qui suivent. Le fait d’avoir concentré la circulation des personnes aux mêmes horaires est peut-être un effet indésirable du couvre-feu à 18 heures, à Toulouse en tout cas » a indiqué dans le quotidien régional, l’une des scientifiques en charge de l’étude.
Le gouvernement est catégorique, les variants de la Covid-19 sont susceptibles d’entraîner une vague épidémique aussi forte que les précédentes si aucune décision n’est prise dans les prochains jours. C’est ce qu’a déclaré Olivier Véran le ministre des Solidarités et de la Santé ce jeudi à l’occasion de son allocution devant la presse. « Nous avons aujourd’hui près de 2000 cas variants journaliers enregistrés contre 500 en tout début de mois », a précisé le ministre. Le variant britannique par exemple circulerait à une vitesse assez importante d’après le gouvernement. Il a même contaminé 11 personnes dans un Ehpad situé à Toulouse. Deux patients y sont même récemment décédés. Depuis la diffusion du variant britannique sur le territoire, les moindres cas de Covid enregistrés dans des établissements entraînent leur fermeture dans la plupart des cas. L’institut Emmanuel d’Alzon a dû fermer son collège au Grau-du-Roi dans le Gard il y a une semaine. Plusieurs élèves ont été testés positif au coronavirus et 17 enseignants, soit la moitié des effectifs étaient cas-contact. Le re-confinement comme seule solution ? Des faits qui prouvent une chose pour Jacques Izopet, virologue au CHU de Toulouse : le couvre-feu avancé à 18h ne suffit pas contre le variant. Il faut s’attendre à des mesures plus radicales pour lutter contre la pandémie. « Depuis le début de l’année, le taux de positivité des tests PCR tend vers le haut, on est aux alentours des 10%. Donc si ce taux continuer d’augmenter, des mesures de confinement devraient être prises ». Seule solution donc pour enrayer le fléau : la vaccination. Olivier Véran souhaite que la totalité de la population Française soit vaccinée d’ici la fin de l’été. Actuellement, un peu plus d’un million de Français ont reçu la première dose de protection contre la Covid-19. Le vaccin : une protection suffisante ? Pour le directeur général de l’école de l’ADN de Nîmes, Christian Siatka, le vaccin est d’ailleurs largement efficace pour combattre toute forme de variant du coronavirus. « Vous avez par exemple le cas du laboratoire Moderna. Les dernières études montrent que son traitement permet de lutter contre ces variants. » Dans la foulée de la publication de cette étude, les laboratoires Pfizer et BioNTech ont également affirmé que leur traitement fonctionnait sur les variants britanniques comme sud-africains. L’Allemand BioNTech a aussi précisé qu’il disposait de la technologie nécessaire pour produire un autre vaccin contre de nouveaux variants, le tout en 6 semaines.