L’Envoyé spécial de l’ONU pour la Syrie, Geir O. Pedersen, s’est félicité mercredi devant le Conseil de sécurité du calme précaire qui prévaut dans le pays malgré le risque d’un regain de violence comme le montre le bombardement d’un marché à Afrin, dans le nord-ouest.
« Je salue le fait qu’il y ait un calme significatif dans de nombreuses régions de la Syrie – en particulier par rapport aux pics de violence des années précédentes », a dit M. Pedersen lors d’un exposé par visioconférence devant les membres du Conseil.
« Nous n’avons pas assisté à des offensives tous azimuts ni à de nouveaux déplacements depuis début mars. Les accords russo-turcs sont respectés dans le nord-ouest et je constate une différence positive sur le terrain, y compris par rapport aux accords précédents. Le niveau d’incidents est faible. Six patrouilles conjointes russo-turques ont eu lieu », a-t-il ajouté.
L’envoyé de l’ONU a également noté que les différents accords de cessez-le-feu entre la Russie, la Turquie et les États-Unis dans le nord-est de la Syrie continuent également de s’appliquer.
Mais il a prévenu que ce calme dans le nord-ouest et le nord-est est « précaire et fragile » et qu’il y a « un risque constant d’escalade », comme le montre la bombe qui a explosé dans un marché à Afrin, tuant plus de 40 personnes.
De son côté, le Secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a condamné fermement mercredi cet attentat à Afrin et a réitéré « ses appels à un cessez-le-feu complet et immédiat dans toute la Syrie afin de permettre des efforts globaux de lutte contre le Covid-19 ».
M. Pederden a aussi noté que les conditions de sécurité dans le sud de la Syrie sont préoccupantes et qu’une « recrudescence inquiétante de l’EIIL (Daech) dans les zones désertiques du centre et de l’est de la Syrie se poursuit ».
« Je suis également préoccupé par les informations faisant état de frappes aériennes israéliennes dans les régions rurales de Homs et de Damas, dont la plus récente a été signalée lundi dernier », a-t-il dit.