Le traité de Paris de 1229 (appelé aussi traité de Meaux-Paris ou simplement traité de Meaux) met fin au conflit albigeois opposant le roi de France au comte de Toulouse. Il prépare le rattachement définitif des pays occitans au domaine royal capétien.
Raymond VII Blanche de Castille, Louis IX et Simon de Montfort
Blanche de Castille, alors régente au nom de son fils Louis IX, convoque une conférence à Meaux en mars 1229. Raymond VII de Toulouse s’y rend accompagné par ses principaux vassaux, notamment Bernard, comte de Comminges. Le haut clergé méridional et les seigneurs possessionnés par Simon IV de Montfort sont également présents. Les conditions sont durcies par rapport au projet, mais Raymond VII n’a d’autre choix que d’accepter le traité. Pour ce faire, il se rend à Paris en pèlerin, va chercher l’absolution en pénitent sur les marches de Notre-Dame de Paris où il est flagellé après sa déclaration publique de repentir, et enfin il signe le traité le 12 avril 1229. Ceci lui permet de voir sa situation régularisée auprès de l’Église et du royaume de France, au prix d’un traité dont les conditions sont très dures.
Le Comté de Toulouse rattaché à la couronne de France
Raymond VII, comte de Toulouse, se voit contraint de prêter allégeance au roi de France Louis IX.
De plus, il doit céder près de la moitié de son territoire, principalement les anciennes vicomtés de Raimond II Trencavel. Les sénéchaussées de Beaucaire et de Carcassonne sont rattachées au domaine royal et le marquisat de Provence (connu plus tard sous le nom de Comtat Venaissin) est cédé au Saint-Siège. Le comté de Toulouse perd ainsi les territoires actuels du Gard, de l’Hérault, de la Drôme, du Vaucluse et de l’Aude. Il conserve l’Agenais, le Rouergue, le Nord de l’Albigeois et le bas Quercy.
La création de l’Université de Toulouse
Ce traité prévoit également le mariage de Jeanne de Toulouse (fille et seule héritière de Raymond VII) avec l’un des frères du roi, Alphonse de Poitiers, ce qui permet à plus ou moins brève échéance de rattacher les territoires restants du comté de Toulouse au domaine royal. Le couple mourant sans enfants en 1271, c’est Philippe III le Hardi qui en hérite.
Pour couper court à toute révolte, il est également imposé à Raymond VII de démanteler les fortifications de plusieurs villes, dont celle de Toulouse et d’une trentaine de châteaux, le Château-Narbonnais étant livré au Roi en garantie pour 10 ans.
Il doit s’engager à poursuivre les hérétiques, à prendre la croix, combattre pendant cinq ans en Terre sainte et rendre à l’Église ce qui lui a été pris ou à l’indemniser pour les dommages subis.
Enfin, le comte s’engage à fonder une université à Toulouse, et à effectuer le paiement des maîtres de l’université de Toulouse pendant dix ans. (avec Wikipedia)