« L’incertitude a hanté les Afghans pendant des dizaines d’années. Mais ces quatre dernières années, les choses ont changé ». Au deuxième jour de la Conférence ministérielle organisée à Genève par la Mission d’assistance des Nations unies en Afghanistan (MANUA) et Kaboul, le Président afghan s’est interrogé sur le futur réservé à son pays.
« Ce qui est ressorti ces quatre dernières années, c’est que de nouveaux Afghans mènent un nouvel Afghanistan », avec comme acteurs clés, « cette génération du changement », a déclaré le Président Mohammad Ashraf Ghani.
Devant la Salle du conseil du Palais des Nations, M. Ghani a souligné les schémas naissant à mi-parcours de cette décennie consacrée à la transformation de son pays. Il a ainsi répertorié trois changements majeurs. Tout d’abord les hommes et les femmes en Afghanistan, ont à présent pris en main les valeurs de la constitution, notamment concernant l’égalité de tous les citoyens.
Deuxièmement, il y a un « consensus renouvelé » qui veut que la constitution soit la règle qui lie les Afghans en tant que citoyen libre d’un Etat démocratique. « Troisièmement, nous estimons que l’Etat de droit est le ciment qui unit tous les citoyens et l’Etat dans le cadre d’un contrat social ».
Mais ces schémas sont parfois remis en cause par l’instabilité. Le président afghan a ainsi déclaré qu’une « feuille de route pour les négociations de paix » avait été établie. Le Président Ghani a rappelé que Kaboul a déjà constitué les organismes et les mécanismes qui permettront d’élaborer un accord de paix. Ce qui permet aux autorités afghanes de « passer au chapitre suivant ».
« Nous voulons un accord de paix dans lequel les Talibans afghans seront inclus dans une société démocratique et inclusive », fait-il valoir.