L’Assemblée nationale a voté lundi soir, le budget écologie pour 2019. Comme annoncé, il est prévu une nouvelle hausse des taxes sur les carburants. Celles assises sur le gazole augmenteront de 6,5 centimes par litre et celles sur l’essence de 2,9 centimes au 1er janvier 2019. Cette décision « assumée » par Emmanuel Macron et son Premier ministre Edouard Philippe devrait provoquer une nouvelle hausse des prix des carburants à la pompe. Et dans un contexte internationale instable, rogner encore plus le pouvoir d’achat des ménages contraints, à défaut de transports en commun adéquats, d’utiliser leurs voitures pour aller travailler ou se déplacer au quotidien.
Autre mauvaise nouvelle : la suppression de la taxe réduite sur le gazole non routier utilisé par les engins de chantier. Cette hausse annoncée du prix devrait peser sur les budgets des entreprises du secteur et provoquer une hausse des prix pour le consommateur final.
Un pari politique dangereux pour Macron et Philippe
La majorité met en avant l’argument écologique pour justifier ses nouvelles hausses des taxes. Mais chez les Français, cette nouvelle fiscalité devrait encore attiser une grogne qui s’est transformée en colère ces dernières semaines. A droite comme à gauche, ces décisions de la majorité LREM ont été vivement critiquées. Certains ont dénoncé une rupture d’égalité entre les automobilistes des villes et ceux des campagnes. D’autres, ont pointé une écologie punitive.