Face une situation sécuritaire de plus en plus instable dans la capitale libyenne Tripoli, le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a réussi à évacuer 135 personnes de la Libye vers le Niger. Plusieurs de ces personnes évacuées étaient depuis plusieurs mois détenues dans des centres de détention.
Plusieurs de ces personnes évacuées étaient depuis plusieurs mois détenues dans des centres de détention. « Ces personnes souffraient des effets de la malnutrition et d’une mauvaise santé », a souligné dans un communiqué l’Agence de l’ONU pour les réfugiés. Elles sont actuellement hébergées dans un centre de transit d’urgence du HCR jusqu’à ce que de nouvelles solutions soient trouvées.
Ces 135 personnes ont été les premières à être évacuées de Libye depuis juin dernier, alors que les arrivées au Niger dépassaient la vitesse à laquelle les personnes étaient réinstallées dans des pays tiers. Ce qui porte à 1997 le nombre total de personnes évacuées de Libye par le HCR depuis leur début de ces opérations d’évacuation en décembre 2017.
Mais cette nouvelle opération a été difficile à mener. En effet, le personnel du HCR a dû faire face à d’importants problèmes sécuritaires et à des restrictions de mouvement pour achever l’évacuation, alors que les tensions entre milices rivales augmentaient, entraînant des échanges intermittents de tirs et de roquettes sur l’aéroport de Tripoli.
« Ces évacuations sont un changement de vie et une évasion décisive pour ces réfugiés bloqués en détention en Libye », a déclaré le Représentant du HCR en Libye. « Les réfugiés et les migrants dans les centres de détention souffrent souvent de conditions sordides et risquent d’être vendus à des trafiquants et à des passeurs. Cela montre ce que peut être une vitale réinstallation », a ajouté Roberto Mignone.