Devant le Conseil des droits de l’homme à Genève, la Commission des Nations Unies sur les droits de l’homme au Soudan du Sud a dressé lundi un constat accablant des violations qui se poursuivent dans ce pays d’Afrique de l’Est.
Au cours d’une récente mission au Soudan du Sud, la Commission a de nouveau entendu des témoignages de meurtres et de violences sexuelles. Cette commission est composée de l’avocate spécialisée dans les droits de l’homme, Yasmin Sooka (Afrique du Sud), du professeur de droit international, Andrew Clapham (Royaume-Uni) et de l’avocat spécialisé dans la médiation des conflits, Barney Afako (Ouganda).
Les victimes ont confié aux membres de la Commission leurs craintes d’une profonde insécurité, alors que les détentions arbitraires et la torture commises par la Sécurité nationale ont augmenté dans le pays. Ces violences perpétrées par des forces gouvernementales s’ajoutent à l’insécurité alimentaire qui sévit au Soudan du Sud et dans les camps de réfugiés.
Malgré l’engagement pris publiquement par les autorités de Juba à lutter contre les violences sexuelles, peu de choses ont été faites, a déploré la Commission. Au Soudan du Sud, les soldats gouvernementaux et les groupes armés, milices locales comprises, traitent toujours les femmes comme des butins de guerre.