Opinion – Plan pauvreté : un double hold-up au détriment des plus fragiles par Virginie Rozières, députée européenne
« 8 milliards sur 4 ans pour lutter contre la pauvreté, c’est bien trop peu pour rééquilibrer la politique anti sociale du gouvernement à l’œuvre depuis plus d’un an. Entre la suppression de l’impôt sur la fortune et la baisse de l’impôt sur les produits financiers d’une part, le gel des prestations sociales et la baisse des allocations logement d’autre part, ce sont, sur ces mêmes 4 ans, 25 milliards donnés aux plus riches et 16 milliards de prélevés sur les plus modestes ! C’est un véritable hold-up à l’endroit de ceux qui ont le moins. » dénonce Virginie Rozière, députée européenne et co-présidente des Radicaux de Gauche.
Lors de la présentation de son « plan pauvreté », censé permettre aux 9 millions de Français en situation d’extrême précarité de mieux se réinsérer, Emmanuel Macron a dit vouloir « s’attaquer aux nouveaux visages de la pauvreté ». « Force est de constater que les mesures positives de ce plan – garantie jeunesse, expérimentation territoires zéro chômeurs – ne sont que le renforcement de mesures existantes mises en place par la gauche durant le précédent quinquennat. » souligne la députée européenne.
Pour Virginie Rozière « Au hold-up financier s’ajoute le hold-up sémantique : fusionner les minima sociaux en les rabotant et rétablir une condition d’activité n’a rien à voir avec le revenu universel, qui est pourtant un sujet qui mériterait un débat de fond ! ». « Rétablir le RSA à la mode Sarkozy en rendant les précaires et les chômeurs coupables de leur situation constitue un recul social qui ne saurait être dissimulé par des artifices de marketing politique ! ».