Les flux d’investissements étrangers directs (IED) vers l’Afrique ont chuté à 42 milliards de dollars en 2017, soit une baisse de 21% par rapport à 2016, selon un Rapport de la CNUCED sur l’investissement dans le monde 2018.
Pour la Conférence des Nations Unies pour le commerce et le développement, la faiblesse des prix du pétrole et les conséquences négatives de la récession du secteur des matières premières sur le plan macroéconomique ont contribué á la contraction des flux dans les principales économies africaines.
« Les effets persistants de la récession du secteur de matières premières ont pesé sur les IED en Afrique subsaharienne, les entrées ayant diminué de 28% pour atteindre 28,5 milliards de dollars », note le document publié ce mercredi à Genève. Selon James Zhan, directeur de la Division de l’investissement et des entreprises de la CNUCED, « Les débuts d’un rétablissement des prix des produits de base, ainsi que les progrès en matière de coopération interrégionale consécutifs à la signature de l’accord de libre-échange continental africain pourraient favoriser des flux d’IED plus importants vers l’Afrique en 2018, pour autant que le contexte mondial reste favorable ».
La faiblesse des prix du pétrole et les conséquences négatives de la récession du secteur des matières premières sur le plan macroéconomique ont contribué á la contraction des flux dans les principales économies africaines.
Cette baisse diffère selon les régions et elle reste plus marquée en Afrique australe où les IED ont diminué de 66% pour atteindre 3,8 milliards de dollars. Une situation qui n’est pas étrangères à la diminution de de 41% des flux vers l’Afrique du Sud pour atteindre 1,3 milliard de dollars, en raison des difficultés du secteur des produits de base et des incertitudes politiques. Les flux d’IED en Angola sont redevenus négatifs (passant de 4,1 milliards dollars en 2016 à -2,3 milliards dollars), les filiales étrangères du pays ayant transféré des fonds à l’étranger par le biais de prêts intragroupes. En revanche, les IED en Zambie ont augmenté, soutenus par davantage d’investissements dans le cuivre.