A l’issue de sa visite de deux jours au Mali, le Secrétaire général des Nations Unies a appelé la communauté internationale à soutenir davantage ce pays d’Afrique de l’Ouest confronté à un instabilité et à l’insécurité. « Je crois qu’il nous faut demander à la communauté internationale un appui bien plus fort », a déclaré le Secrétaire général lors d’une conférence de presse organisée à Bamako mercredi soir à la fin de sa visite au Mali. « Un appui au Mali, un appui à sa capacité de bâtir ses forces de sécurité et aussi de déclencher un processus de résilience et de développement, même avec toutes les difficultés », a-t-il dit.
Le chef de l’ONU a également appelé la communauté internationale à appuyer le G5 Sahel, « qui a besoin d’un cadre institutionnel plus fort et qui a besoin d’un financement prévisible et garanti pour les années à venir, pour qu’il puisse jouer son rôle de lutte contre les mouvements terroristes et la criminalité organisée et protéger de cette façon les populations ».
Mais la problématique régionale ne se limite pas à sa dimension sécuritaire a souligné M. Guterres a également fait un fort plaidoyer pour une solidarité avec le Sahel du point de vue du développement.
« Il faut que la communauté internationale s’engage. Il y a déjà l’Alliance pour le Sahel, qui mobilise un certain nombre de pays européens, il y a le Plan des Nations Unies pour le Sahel, il y a toute une série d’initiatives, mais il faut que tout puisse être en convergence pour que la paix et le développement soient associés », a-t-il dit.
« Nous savons qu’il n’y a jamais de paix durable sans développement et il n’y a pas de développement durable sans paix », a souligné le chef de l’ONU. « Je crois que le Sahel peut devenir — avec les efforts des citoyens de la région, mais aussi avec l’appui de la communauté internationale — le Sahel peur devenir la preuve que ces deux choses vont ensemble ».