Le Conseil des droits de l’homme s’est penché sur la situation des droits humains dans de nombreux pays dont le Yémen. S’agissant de ce pays, la Haut-Commissaire adjointe aux droits de l’homme, Kate Gilmore, a indiqué que ses services reçoivent quotidiennement des informations relatives aux victimes civiles au Yémen, pays qui entre dans sa quatrième année de guerre.
Les civils sont menacés par les attaques des milices houthistes et forces affiliées, de même que par les attaques aériennes menées par la coalition dirigée par l’Arabie saoudite.
Les frappes aériennes menées par la coalition dirigée par l’Arabie saoudite sont la principale cause de pertes civiles. « Ces frappes sont responsables de plus de 61% de toutes les victimes civiles, avec des tireurs embusqués et des bombardements aveugles dans les zones densément peuplées, les Houthis représentant une bonne grande partie du reste », a précisé la Haut-Commissaire adjointe.
Selon Kate Gilmore, le Haut-Commissariat aux droits de l’homme a répertorié depuis mars 2015 près de 6.100 morts, dont près de 1.500 enfants, et 9.683 blessés. Le nombre de victimes civiles a augmenté de manière dramatique ces six derniers mois, alors qu’il est probable que le nombre réel des victimes est encore bien plus élevé, a averti Mme Gilmore.
Par ailleurs l’ONU estime que 22 millions de personnes ont besoin d’une aide humanitaire au Yémen dont huit millions de civils menacés par la famine.