L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) a averti aujourd’hui qu’une catastrophe humanitaire d’une ampleur exceptionnelle se développe actuellement dans le sud-est de la République démocratique du Congo (RDC), alors que la province de Tanganyika s’enfonce dans la violence, générant des déplacements forcés et des atteintes aux droits humains. Lors d’un point de presse ce mardi à Genève, le porte-parole du HCR, Andrej Mahecic a souligné que plusieurs régions de la province ont été le théâtre d’atrocités et de déplacements massifs en raison de conflits intercommunautaires entre les Twa, les Luba et d’autres groupes ethniques. De plus, de violents affrontements entre les forces armées congolaises et les milices se poursuivent depuis la fin janvier, tandis que de nouveaux groupes armés menacent de semer la terreur dans la province.
Des personnes qui ont fui pour sauver leur vie près de la capitale provinciale, Kalemie, font des récits d’effroyables violences lors d’attaques menées contre leurs villages, y compris des meurtres, des enlèvements et des viols. Les partenaires du HCR ont enregistré les signalements d’environ 800 incidents au cours des deux premières semaines de février à Tanganyika, et la tendance est à la hausse.