Opinion – « Politique énergétique. Le parlement europée sécurise un compromis tangible à défaut d’être ambitieux » par Vitiginie Rozière, députée européenne.
Lors du vote en session plénière sur l’Union énergétique le Parlement est aujourd’hui parvenu à imposer des objectifs de réussite contraignants aux États-membres mais a peiné à renforcer l’ambition des textes.
En 2016, la Commission européenne a présenté un ensemble de propositions sur l’énergie propre. Leur objectif était de lutter contre le changement climatique, de réduire la dépendance de l’Union européenne aux importations de carburants fossiles et d’aider les foyers à générer leur propre énergie verte. La nouvelle politique énergétique de l’Union s’articule autour de trois axes : efficacité énergétique, promotion des sources d’énergies renouvelables et gouvernance de l’Union de l’énergie.
« Nous avons obtenu des avancées, mais l’urgence du réchauffement climatique devrait nous imposer d’aller plus vite et plus loin La détermination des socialistes et démocrates a certes permis de sécuriser une série d’objectifs contraignants à atteindre d’ici 2030. Le but est que l’Europe d’augmente son efficacité énergétique ainsi que son recours aux énergies renouvelables de 35 % au lieu des 27% initialement prévus par la Commission » a déclaré Virginie Rozière « Les engagements pris lors de la COP 21 à Paris, l’avertissement il y a deux mois de 15 000 scientifiques sur l’urgence de la situation de notre planète, auraient dû permettre au Parlement de revoir à la hausse les ambitions énergétiques de l’Union. Il est regrettable que certains eurodéputés aient préféré jouer la carte des intérêts nationaux plutôt que de défendre le patrimoine commun de tous les Européens. Alors que le groupe d’experts sur l’évolution du climat annonce que la température s’élèvera de 1,5 °C d’ici 2040, les politiques européennes ne peuvent plus se permettre d’être frileuses » a ajouté l’eurodéputée radicale de gauche.