Mardi 31 octobre, à 13h30, le verdict du procès d’AZF sera prononcé à Paris.
L’usine AZF de Toulouse est détruite le 21 septembre 2001 par l’explosion d’un stock de nitrate d’ammonium, entraînant la mort de trente et une personnes, faisant deux mille cinq cents blessés et de lourds dégâts matériels. Le 24 septembre 2012, la cour d’appel de Toulouse prononce la condamnation de la société Grande Paroisse, propriétaire d’AZF, et de son ancien directeur Serge Biechlin, onze ans après l’explosion.
Le 19 novembre 2009, le Tribunal correctionnel de Toulouse a rendu un jugement de relaxe générale à l’encontre de tous les prévenus. Le Parquet a interjeté appel, jugé le 24 septembre 2012 devant la Cour d’appel de Toulouse. Finalement, la société Grande Paroisse et le directeur du complexe chimique, Serge Biechlin, sont condamnés pour homicide involontaire : 225 000 euros d’amende pour la société mère, trois ans d’emprisonnement, dont un ferme, et 45 000 euros d’amende pour Biechlin. Total et son ex-PDG, pour leur part, sont relaxés, et la thèse de l’accident chimique retenue. Les demandeurs se pourvoient en cassation et le 13 janvier 2015, la Cour de cassation annule la décision d’appel sur AZF, retenant notamment la mise en cause par la défense de l’impartialité de l’une des magistrates de la cour d’appel de Toulouse.
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Mardi 31 octobre, à 13h30, le verdict du procès d’AZF sera prononcé à Paris. La Mairie de Toulouse met à disposition gratuitement la salle Potier sur le site de l’Oncopole aux associations pour cette annonce. Une sono sera installée pour que les associations ayant pu se déplacer à Paris puissent appeler celles réunies dans la salle Potier pour les informer du verdict.
« Traumatisme pour tous les Toulousains, l’explosion de l’usine AZF est inscrite de manière irrémédiable dans l’histoire de la Ville, dans son cœur et dans sa chair. Chaque 21 septembre à 10h17, Toulouse pleure et se souvient de ses 31 morts et des nombreux blessés lors de cette catastrophe. Son aboutissement judiciaire, au terme d’une procédure particulièrement longue, est légitimement très attendu par les victimes. C’est pourquoi, il y a deux ans presque jour pour jour, nous avions fait adopter un vœu par le Conseil Municipal de Toulouse à l’attention du Garde des Sceaux pour obtenir que ce troisième procès de l’affaire AZF se tienne ici au Tribunal de Toulouse. Je regrette que cette requête n’ait pas été entendue ; c’est pourquoi nous avons accepté tout naturellement de mettre à disposition cette salle pour permettre le recueillement et la quête de vérité et de justice des victimes, comme nous avions mis à disposition le Centre des congrès Pierre Baudis et l’arche Marengo durant toute la durée du procès » a expliqué Jean-Luc Moudenc, Maire de Toulouse et Président de Toulouse Métropole.