Pierre Nicolas Bapt est Président Fédération du Parti Radical de Gauche (PRG) Haute Garonne, Secrétaire National PRG au Tourisme, membre du Bureau National, à Parti radical de gauche. Il répond aux questions soulevées par un rapprochement entre les deux partis radicaux.
Le Parti Radical Valoisien et le Parti Radical de Gauche vont ils oui ou non fusionner ?
Pierre Nicolas Bapt – il ne s’agit pas de fusion car cela sous entendrait que l’un absorbe l’autre. Pour rappel, lors des universités d’été, Génération Écologie et l’UDE étaient partie prenantes de ce moment politique. Il s’agit plutôt d’une construction-réunification d’un nouvel espace politique à forte consonance, il est vrai, radicale. D’ailleurs, je me dois d’indiquer que ce sentiment de construire quelque chose de nouveau est partagé par beaucoup de Radicaux qu’ils soient de gauche ou de droite avec lesquels j’ai pu échanger à Montpellier. Ceci étant les fédérations donc les militants des deux Partis Radicaux vont être consultés au cours de l’automne. Nous sommes actuellement dans la phase des fiançailles, le temps du mariage, si mariage il y a, serait donc prévu pour la date symbolique du 9/10 décembre ( date de la loi de 1905 de séparation de l.Eglise et de l’Etat).
IL est venu le temps pour les Radicaux de se retrouver sous peine de se diluer soit dans LREM, soit dans le PS soit dans Les Républicains voire dans l’UDI
Ces deux partis ont eu des trajectoires différentes ces dernières décennies, pourquoi un rapprochement maintenant ?
Pierre Nicolas Bapt – Il ne vous a pas échappé que les séquences des présidentielles et des législatives ont été un vrai et fort bouleversement politique français comme nous n’en avions pas connu depuis une soixantaine d’années. Ces séquences ont durablement marqué les esprits des Radicaux. IL est venu le temps pour les Radicaux de se retrouver sous peine de se diluer soit dans LREM, soit dans le PS soit dans Les Républicains voire dans l’UDI. Or si cette construction-réunification ne s’opère pas dans un laps de temps relativement court, non seulement les partis Radicaux sont sous la menace d’une disparition mais plus encore l’esprit, le corpus idéologique, la philosophie politique radicale seront conduits inexorablement à l’extinction sur le champ politique français.
Concrètement, sur quelle ligne politique et sur quelle stratégie allez vous vous placer ?
Pierre Nicolas Bapt – Au sein du PRG, au niveau national des groupes de travail ( dont nous sommes membres, Françoise Laborde sénatrice PRG 31 et moi- même) travaillent et portent sur les questions des fédérations, du projet programmatique, des statuts de façon à présenter la position des Radicaux de Gauche. La ligne politique est bien évidemment en cours d’élaboration, pour une raison simple qui est que jusqu’à maintenant la famille radicale était séparée d’un côté et de l’autre. Des groupes mixtes paritaires PRV/PRG ont été créés et travaillent sur les sujets évoqués ci-dessus (Françoise Laborde pour PRG et Jean Luc Rivière pour le PRV sont d’ailleurs membres du groupe de travail « projet »). Il est indispensable de définir un programme commun avant toute chose. Concernant la stratégie politique je pense qu’il faudra attendre encore un peu. Laissons le temps au temps.
Pour l’heure, projet, statuts et fédérations sont en cours de définition.
si volontairement des élus Radicaux de gauche et de droite veulent se retrouver pour créer des groupes autonomes, ces derniers ( les groupes autonomes) seront bien accueillis.
En Occitanie et à Toulouse, est ce à dire que les élus du PRG vont désormais soutenir l’opposition à Carole Delga et la majorité de Jean Luc Moudenc ?
Pierre Nicolas Bapt – Il ne sera pas exigé, dans le cadre de cette construction-réunification, de nos élus des diverses collectivités locales et territoriales de renier leurs engagements passés d’aprés ce que nous ont dit les deux présidents nationaux, Sylvia Pinel présidente du PRG et Laurent Henard président du PRV. Il est néanmoins évident que si volontairement des élus Radicaux de gauche et de droite veulent se retrouver pour créer des groupes autonomes, ces derniers ( les groupes autonomes) seront bien accueillis. Concrètement concernant la Région présidée par Carole Delga, le Conseil Départemental présidé par Georges Meric ou Toulouse et sa Métropole présidées par Jean Luc Moudenc, il m’est difficile voire impossible de répondre dans la mesure où je ne suis élu dans aucune de ces collectivités ni même dans une quelconque commune de Haute Garonne.