La situation humanitaire continuait de se dégrader ce vendredi au Bangladesh, étranglé par l’afflux de plus de 390.000 Rohingyas musulmans fuyant les violences dans l’Etat de Rakhine, au Myanmar, ont indiqué des agences humanitaires à Genève.
« C’est à désespérer. C’est l’une des plus grandes crises humanitaires et l’un des plus grands mouvements de masse de personnes dans la région depuis des décennies », a estimé Martin Faller, de la Fédération internationale des Sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge (FICR), dans un communiqué rendu public ce vendredi à Genève.
Près de 60 % des réfugiés fuyant les violences au Myanmar sont des enfants. A ce stade, le Fonds des Nations Unies pour l’enfance estime que 240.000 enfants rohingyas se sont réfugiés au Bangladesh voisin au cours des trois dernières semaines.
« C’est l’une des plus grandes crises humanitaires »
Lors d’un point de presse ce vendredi à Genève, une porte-parole de l’UNICEF a indiqué que parmi ces enfants réfugiés, il y a 36.000 bébés de moins d’un an, en plus de 52.000 femmes enceintes et allaitantes. Par ailleurs, Marixie Mercado note qu’il y a environ 1.100 mineurs non accompagnés qui ont fui les violences, tout en soulignant que « les besoins sont apparemment sans fin et les souffrances considérables ».
De son côté, l’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) qualifie déjà cette situation humanitaire, comme l’une des crises de réfugiés la plus rapide depuis ces dernières années. « D’immenses besoins humanitaires sont apparus dans une région du Bangladesh déjà touchée par des afflux de réfugiés antérieurs, des inondations récentes et qui n’est pas équipée pour faire face à un afflux massif de nouveaux arrivants », a fait remarquer Andrej Mahecic, porte-parole du HCR.