Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a salué mardi la réunion en urgence du Conseil de sécurité la veille suite à l’essai nucléaire réalisé dimanche par la Corée du Nord.
« L’unité du Conseil est cruciale pour résoudre cette crise », a déclaré le Secrétaire général lors d’un point de presse au siège de l’ONU. « Cette unité crée également l’occasion de s’engager diplomatiquement pour diminuer les tensions, accroître la confiance et prévenir toute escalade – toutes destinées à la dénucléarisation de la péninsule coréenne ».
A deux semaines de l’ouverture de débat général de l’Assemblée générale à New York, M. Guterres a alerté sur le risque de prolifération nucléaire qui constitue selon lui, avec le sectarisme et le changement climatique, les trois principales menaces « d’ordre mondial ».
sécurité régionale et internationale
« Les derniers essais nucléaires et antimissiles de la République populaire démocratique de Corée sont profondément déstabilisants pour la sécurité régionale et internationale », a rappelé aux journalistes le chef de l’ONU, les condamnant de nouveau sans équivoque.
« Encore une fois, la RPDC a brisé la norme mondiale contre les explosions d’essais nucléaires. Encore une fois, le pays a défié le Conseil de sécurité et la communauté internationale. Encore une fois, la RPDC a misérablement et sans crainte mis des millions de personnes en danger – y compris ses propres citoyens souffrant déjà de la sécheresse, de la faim et de graves violations de leurs droits de l’homme », a déploré M. Guterres.
« La rhétorique conflictuelle peut entraîner des conséquences involontaires »
Le Secrétaire général a de nouveau demandé aux autorités de Pyongyang de respecter pleinement ses obligations internationales, y compris la résolution 2371 du Conseil de sécurité adoptée le mois dernier.
Dans ce contexte de tensions accrues, M. Guterres a appelé à promouvoir le « dialogue et la communication nécessaires pour éviter les erreurs de calcul [ou] de malentendus ». « La rhétorique conflictuelle peut entraîner des conséquences involontaires », a-t-il dit.
Devant la presse, le chef de l’ONU a réaffirmé que « la solution doit être politique ». « Les conséquences potentielles d’une action militaire sont trop horribles », a-t-il prévenu.
Face à cette « situation alarmante », le Secrétaire général s’est dit prêt à soutenir tous les efforts visant à trouver une solution pacifique en vue de la dénucléarisation de la péninsule coréenne.