Les négociations sur la réunification de Chypre doivent reprendre mercredi à Crans-Montana, en Suisse.
Chypre – Le Secrétaire général, António Guterres, a réitéré son ferme engagement à soutenir cet effort et instamment demandé à tous les participants de faire preuve de la volonté et du leadership nécessaires pour conclure un règlement global.
« En janvier, j’ai eu le privilège de convoquer la Conférence sur Chypre, qui a marqué une étape historique dans les efforts visant à surmonter des décennies de division », a dit mardi M. Guterres, dans une déclaration à la presse. « Aujourd’hui, je suis encouragé par la reprise de la Conférence à Crans-Montana, en Suisse. Je suis heureux de la détermination de tous les participants à faire ce pas important ».
Turquie, Grèce et Royaume Uni puissances garantes
Le dirigeant chypriote grec, Nicos Anastasiades, et le dirigeant chypriote turc, Mustafa Akinci, doivent se retrouver dans la station alpine suisse pour relancer les négociations sous l’égide des Nations Unies. En présence des puissances garantes (Turquie, Grèce et Royaume-Uni), les discussions prévues en Suisse doivent permettre d’avancer sur la réunification de l’île divisée depuis plus de 40 ans.
Au cours d’un point de presse mardi à Genève, le Conseiller spécial du Secrétaire général de l’ONU pour Chypre, Espen Barth Eide, a qualifié ces nouveaux pourparlers d’ « opportunité unique », tout en reconnaissant que les discussions « ne vont pas être faciles ».
Après des décennies de division, M. Eide estime possible de trouver une solution. Mais d’ici là, le diplomate onusien a indiqué s’attendre à de longues journées et à un travail difficile.
partage du pouvoir et droits de propriété
Après les pourparlers qui se sont tenues à Genève en janvier, les parties réunies à Crans-Montana doivent se pencher sur les six chapitres des négociations, notamment le partage du pouvoir dans le futur Etat, les droits de propriété, l’économie, les relations avec l’Union Européenne et la répartition territoriale.
Sur ce dernier point, M. Eide a rappelé que « des progrès sans précédent » avaient été faits lors des négociations de janvier grâce à l’échange de cartes du futur Etat unifié conservées par l’ONU. Reste enfin l’épineux sixième chapitre sur la sécurité du futur Etat fédéral, dossier sur lequel, les deux parties ont pour le moment des positions opposées.
« L’opportunité pour la réunification de Chypre est enfin devant nous », a rappelé M. Guterres. « Je demande à tous les acteurs concernés de saisir cette opportunité, d’abord et avant tout pour Chypre, mais aussi pour la région élargie de la Méditerranée orientale ».