L’Agence des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) et ses partenaires ont besoin de 65 millions dollars pour aider le nombre croissant de réfugiés qui arrivent en Angola en provenance de la République démocratique du Congo (RDC).
Depuis avril, environ 30.000 réfugiés sont arrivés dans la province de Lunda Norte, en Angola, fuyant de violentes attaques dans la région du Kasaï, en RDC.
Des tensions intercommunautaires, des affrontements les milices et les forces armées congolaises ont déplacé plus de 1,3 million de personnes à l’intérieur de la RDC. Les organisations humanitaires craignent que la situation ne dégénère en un conflit de grande ampleur affectant davantage de civils. Selon des estimations du gouvernement et des Nations Unies, le nombre de réfugiés pourrait atteindre 50.000.
aide d’urgence
« Les réfugiés traumatisés ont besoin d’une aide d’urgence », a déclaré Valentin Tapsoba, Directeur du Bureau Afrique du HCR. « L’Angola offre un accueil chaleureux, mais les centres d’accueil pour les réfugiés sont pleins, au-delà de leurs capacités, et les services de base ne peuvent pas être maintenus sans un soutien immédiat des bailleurs de fonds ».
Les réfugiés qui arrivent racontent leur peur de retourner en RDC à moins que la situation ne change et permette un retour en toute sécurité et dans la dignité. La plupart des civils dans les zones touchées sont exposés à de graves violations des droits de l’homme, y compris des mutilations physiques, des meurtres, des violences sexuelles, des arrestations et des détentions arbitraires dans des conditions inhumaines.
violations des droits de l’homme
Angola en tant que signataire de la Convention de 1951 relative au statut des réfugiés, a toujours accueilli des réfugiés de la RDC et d’autres pays voisins. Avant le récent afflux, l’Angola accueillait 15.600 réfugiés, dont plus de 13.400 venus de la RDC.
Le HCR a besoin de 35 millions dollars d’ici la fin de l’année pour continuer à aider les réfugiés dans les régions reculées de l’Angola, mais le maintien de l’assistance ne sera pas possible sans davantage de fonds.
Les activités humanitaires en cours sont financées grâce à 10 millions dollars octroyés par le Fonds central d’intervention d’urgence de l’ONU.