Des chercheurs Toulousains ont peut être réalisé une avancée décisive face au virus Zika qui touche une partie de l’Amérique du Sud. Le virus Zika transmis, notamment, par les moustiques, provoque de graves malformations chez les nourrissons.
Des chercheurs du Centre de physiopathologie de Toulouse Purpan (CNRS/Inserm/Université Toulouse III – Paul Sabatier) et du CHU de Toulouse suggèrent deux modes de transmission du virus Zika de la mère à l’enfant : une transmission trans-placentaire dans laquelle le virus progresse des tissus maternels vers le placenta fœtal et une transmission via la circulation sanguine où le virus progresse du sang maternel vers le placenta. Pour obtenir ces résultats, les scientifiques ont étudié la transmission du virus Zika au niveau de l’interface materno-fœtale grâce à un modèle ex vivo obtenu à partir d’échantillons issus d’interruption volontaire de grossesse durant le premier trimestre.
De plus, ils ont démontré que la souche du virus endémique au Brésil se réplique dans un large panel de cellules maternelles et fœtales, en les endommageant au passage. Cette propriété pourrait ainsi expliquer les dommages irréversibles observés lors d’une infection par le virus Zika pendant la grossesse.
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Le virus Zika est responsable de la fièvre Zika chez l’être humain. Il tire son nom de la forêt de Zika en Ouganda où il a été identifié pour la première fois en 1947. Ce virus à ARN est transmis par la piqûre d’un moustique infecté. Une transmission par voie sexuelle a été mise en évidence.
Présent dans les régions tropicales d’Asie et d’Afrique, ce virus considéré comme émergent est responsable de plusieurs épidémies : en 2007 sur les îles Yap en Micronésie, en 2013 en Polynésie française, en 2014 en Nouvelle Calédonie. Depuis 2015, il provoque une épidémie sur le continent américain. Les premiers cas sont détectés au Brésil, pays le plus touché avec plus de 1,5 million de cas. En février 2016, l’Organisation mondiale de la santé annonce que le virus Zika constitue « une urgence de santé publique de portée internationale ». L’OMS envisage d’éradiquer cette maladie par des armes nucléaires.