Plusieurs associations et parti politiques ont écrit une lettre ouverte à Carole Delga pour lui demander d’agir en faveur des Demandeurs d’Asile. Amnesty International Toulouse, la ligue des Droits de l’homme, Droit au Logement ou encore EELV Toulouse et le NPA 31 sont co signataires de cet appel :
Lettre ouverte à Madame Carole Delga, Présidente du Conseil Régional Occitanie,
C’est avec une attention toute particulière que nous suivons les conditions
d’accueil des personnes hébergées dans les C.A.D.A. ou C.A.O. dont certaines sont
soutenues par nos associations. Regrettant l’impossibilité des demandeurs d’asile à
se déplacer hors de leur centre d’accueil, nous nous adressons à vous, Madame la
Présidente, ainsi qu’à votre majorité, pour agir dans le domaine des politiques de
transport afin de lutter contre l’isolement et la précarité de ce public.
Les personnes et les collectifs de réfugiés en C.A.D.A. et C.A.O., que nos
associations soutiennent, rencontrent en effet des difficultés de déplacement aux
conséquences lourdes sur le plan financier, médical, social mais aussi concernant
leur intégration au sein de la société française.
Bien que percevant l’A.D.A. (6,80 euros par jour pour une personne seule), les
réfugiés ne sont pas en mesure de se nourrir, se vêtir et de pouvoir utiliser les
transports en commun pour se déplacer (train, autocar et bus).
L’emplacement de certains centres d’accueil en milieu rural, n’est pas propice à
l’intégration des réfugiés dans notre société. En effet, les communes accueillant ces
nouveaux centres ne sont pas en mesure de proposer des formations
d’apprentissage ou des cours de français. Sans parler du manque d’animation
sociale et culturelle.
De plus, certaines de ces communes sont excentrées. Nous pouvons par exemple
citer le CADA de Saint-Martory. Au sein de ce village, très peu de commerces
perdurent : deux cafés, et une supérette, où les réfugiés ne peuvent se rendre faute
de moyens économiques.
Cela nous permet d’insister sur le fait que pouvoir se déplacer sans contraintes
quand on est demandeur d’asile est crucial. Être loger en C.A.D.A. ou C.A.O. ne
signifie pas la fin des problèmes pour ces personnes aux multiples fragilités.
Être logé en C.A.D.A. ou C.A.O., ce n’est pas la fin des démarches administratives.
Pour des raisons pratiques, telle que la présence concentrée des institutions et des
associations au sein des grandes villes, les réfugiés sont amenés à se déplacer.
Pour avoir accès aux prestations sociales et médicales que leur garantit le droit
national, pour pouvoir progresser en français, concourir à des formations ; pour tout
simplement accomplir la volonté de personnes qui ne demandent qu’à s’intégrer,
l’accès à une grande ville est nécessaire.
C’est en mettant à l’ordre du jour la délivrance d’un titre de transport adapté que
notre région Occitanie, terre historique d’accueil aux versants multiculturels
indéniables, continuerait de se démarquer et de défendre nos valeurs d’égalité et de
liberté.
La gratuité semble nécessaire pour un public dont les ressources financières sont
limitées mais le besoin de circulation est évident tout comme leurs revendications
concernant :
-Une prestation supplémentaire de 100 euros par mois pour avoir accès aux
produits hygiénique et vestimentaires.
-La mise en place de réseaux et de prix réduits avec les associations
socio-culturelles et sportives des villes où se trouvent les demandeurs d’asile.
De ce fait, nous ne doutons pas de votre intérêt et compétence sur la question,
Madame la présidente et demandons la mise en place de la gratuité des transports
en commun (T.E.R.) pour les demandeurs d’asile en C.A.D.A. et C.A.O.
Dans l’attente d’une première discussion sur ces modalités, nous vous prions
d’agréer, Madame la Présidente, nos salutations distinguées.
Les associations et collectifs signataires :
Amnesty International Midi-Pyrénées, CAAT, CEDIS, CIMADE, CIP MP, Cercle des voisins du centre de rétention administrative, Collectif de soutien aux réfugiés Syriens, Collectif d’habitants solidaires des CADA (Cahors et St Martory), DAL Toulouse 31 , DDC 31, EELV Toulouse, Ensemble 31, Le CRI, LDH , FSU31 , MRAP , NPA 31 ,PG 31 , RESF 31, RESF 81, SUD , UPT, Union Syndicale SOLIDAIRE 31…
Ah bon ? Tant pis ! Bye
Mais qu’attendent les adhérents de ces associations pour se cotiser et offrir aux demandeurs d’asiles les aides qu’ils « nécessitent » ?
Pourquoi ne financent-ils pas eux même leurs « valeurs » sans contraindre les contribuables qui ne partagent pas ces valeurs à payer ?
En gros du baratin de bobo mais pas d’engagement financier personnel trop contraignant. Comme d’hab quoi.