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Troisième manifestation à Toulouse ce jeudi 24 mars contre la réforme du code du travail présentée ce matin en Conseil des ministres. A l’appel de plusieurs organisations syndicales, CGT, FO, FSU, Solidaires, Unef, UNL et Fidl, entre 3 et 6000 personnes ont manifesté dans le calme dans Toulouse.
La journée avait pourtant commencé dans la pagaille avec plusieurs blocages. S’en étaient suivis d’importants bouchons sur la rocade de Toulouse. A midi, les manifestants s’étaient donné rendez vous en plein centre ville, place Arnaud Bernard, pour une manifestation. De nombreux jeunes ouvraient le cortège, suivis de nombreux membres de la CGT. En début d’après midi le cortège s’est dispersée dans le calme. Ils étaient 6000 selon les syndicats, environ 3000 selon la police à demander le retrait de la loi dite El Khomri du nom de la ministre du Travail. Cette journée est marquée par une mobilisation en baisse par rapport aux deux précédentes manifestations organisées à Toulouse. Une nouvelle journée de mobilisation unitaire est d’ores et déjà programmée le 31 mars prochain à Toulouse et dans toute la France.
Le projet de réforme du Code du travail présenté par l’Elysée à l’issue du conseil des ministres
Ainsi, le projet de loi :
renforce les protections des salariés, en particulier des
jeunes, à travers le compte personnel d’activité, qui sera le
véritable capital des travailleurs et donnera à tous les actifs
des droits portables, indépendamment de leur statut.
L’engagement citoyen sera valorisé avec la création du
compte engagement citoyen, et conformément à
l’engagement du Président de la République de faire de la
jeunesse une priorité essentielle, la « garantie jeunes »
sera généralisée en 2017. Le projet de loi consacre
également des nouveaux droits, comme le droit à la
déconnexion et le droit universel à la formation tout au long
de la vie ;
apporte de nouvelles souplesses aux entreprises qui leur
permettront de mieux s’adapter pour être plus compétitives
et développer les embauches, en donnant une place sans
précédent à la négociation collective. En matière de temps
de travail, de repos et de congés, les accords d’entreprise
permettront plus de marges de manœuvre pour mieux
prendre en compte les variations de l’activité et s’adapter
aux nouveaux rythmes de travail. Toutes ces souplesses
seront conditionnées à des accords avec les syndicats ;2.-
renforce les acteurs du dialogue social à travers des
moyens améliorés, par exemple des crédits d’heures
supplémentaires et de nouvelles formations dont
bénéficieront les représentants syndicaux, une meilleure
protection des bourses du travail et une plus grande
légitimité donnée aux accords, qui devront être conclus
selon une règle majoritaire, qui entrera progressivement en
vigueur jusqu’en 2019. Le rôle des branches, essentiel
pour garantir un socle de droits pour les salariés et réguler
la concurrence entre les entreprises, sera défini pour la
première fois dans la loi et les branches seront rendues
beaucoup plus visibles et dynamiques. Les branches
professionnelles seront confortées par une restructuration
drastique pour passer de 700 à 200 branches en 3 ans ;
enfin, facilite la vie des petites et moyennes entreprises et
des très petites entreprises pour lever des freins importants
à l’emploi, et favoriser les embauches en contrat à durée
indéterminée. C’est à cette fin que le texte prévoit des
cellules d’appui dans les régions spécialement dédiées à
ces entreprises, élargit à tous les sujets le champ du
mandatement et crée la possibilité de conclure des accords
types de branches qui pourront être directement déclinés
dans les petites entreprises et clarifie les conditions du
licenciement pour motif économique.
Cette loi sera une grande réforme sociale, qui
transformera en profondeur le droit du travail pour favoriser la
compétitivité et l’emploi, en s’appuyant sur le dialogue social, tout
en améliorant les droits des salariés et des actifs.[the_ad id= »81984″][the_ad id= »85457″]