Les agences humanitaires des Nations Unies ont exprimé lundi leur inquiétude concernant le sort d’environ 200.000 personnes, dont une majorité de femmes et d’enfants, qui sont confrontées à une dégradation des conditions dans la partie ouest assiégée de la ville de Deir-Ez-Zor, en Syrie.
« Les résidents ont besoin immédiatement d’une assistance humanitaire, notamment de nourriture et de fournitures dans les domaines de la santé et de la nutrition », a précisé le Bureau des Nations Unies pour la coordination des affaires humanitaires (OCHA), ajoutant avoir reçu des informations faisant état de graves cas de malnutrition et de personnes mortes de faim.
Alors que les réserves du gouvernement syrien continuent de fournir du pain, il y a très peu d’autres fournitures dans la ville en raison d’un accès commercial ou humanitaire restreint.
Le porte-parole adjoint du Secrétaire général de l’ONU, Farhan Haq, a précisé qu’une autorisation avait été obtenue pour la livraison par voie aérienne d’une assistance humanitaire par l’ONU. « Toutefois, des combats féroces près de l’aéroport militaire ont empêché l’opération d’avoir lieu », a-t-il dit lors d’un point de presse à New York.
En attendant, les agences des Nations Unies, la Croix Rouge et le Croissant Rouge syrien devaient livrer de la nourriture, du carburant et des fournitures médicales à Zabadani ce lundi, a encore dit M. Haq.
Par ailleurs, des équipes spécialisées dans la santé et la nutrition ont commencé à mener des évaluations de terrain à Madaya et à Zabadani, a-t-il ajouté. Il s’agit du troisième convoi humanitaire arrivé à Madaya et à Foah/Kafraya et le premier à Zabadani ce mois-ci.
De son côté, le Conseil de sécurité de l’ONU a eu lundi des consultations à huis clos sur la situation en Syrie, au cours desquelles l’Envoyé spécial pour la Syrie, Staffan de Mistura, a fait un exposé par vidéoconférence devant les membres du Conseil.