Le groupe terroriste Boko Haram et les rebelles de l’Armée de résistance du Seigneur (LRA) continuent de menacer la stabilité de l’Afrique centrale, a prévenu mardi le Représentant spécial du Secrétaire général pour cette région, Abdoulaye Bathily.
« Boko Haram continue de représenter une menace pour la stabilité, la paix et la sécurité de la région. Le groupe a accru ses attaques contre des cibles civiles et militaires dans la région du bassin du lac Tchad, notamment au Cameroun et au Tchad, entraînant une détérioration supplémentaire de la situation sécuritaire, économique, humanitaire et en matière de droits de l’;homme », a dit M. Bathily lors d’;un exposé devant les membres du Conseil de sécurité.
« Boko Haram a été affaibli à la suite de l’intensification de la campagne militaire par les pays du bassin du lac Tchad et a commencé à avoir recours à des attaques contre des cibles vulnérables », a-t-il ajouté, souhaitant que le Sommet conjoint des chefs d’Etat et de gouvernement d’Afrique centrale et d’Afrique de l’Ouest, destiné à explorer les voies concrètes pour répondre aux causes profondes du terrorisme et de la radicalisation, ait lieu sans tarder.
Selon M. Bathily, le soutien des partenaires internationaux reste crucial dans la lutte contre le terrorisme, la radicalisation et la violence armée.
S’agissant des rebelles de l’Armée de résistance du Seigneur, il a souligné que si les tueries et les attaques par ce groupe armé ont diminué, ce dernier continue « à poser une menace à la sécurité régionale, en particulier pour les populations en République centrafricaine et en République démocratique du Congo ». « Les groupes armés espèrent que la lassitude et des priorités concurrentes vont affaiblir notre détermination à finir le travail. Nous ne devons pas tomber dans ce piège », a-t-il ajouté.
Concernant la République centrafricaine, il a noté que la récente éruption de violence survenue en septembre a entraîné une nouvelle vague de déplacements et des violations flagrantes des droits de l’homme, notamment dans la capitale, Bangui.
M. Bathily a souligné que la visite du Pape François les 29 et 30 novembre dans ce pays a été opportune et a été perçue comme un symbole d’espoir.