Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a salué l’adoption d’une stratégie régionale de lutte contre le terrorisme et la prolifération des armes légères et de petit calibre par les pays d’Afrique centrale lors d’une réunion ministérielle cette semaine à Libreville, au Gabon.
Dans un message lu par son Représentant spécial pour l’Afrique centrale, Abdoulaye Bathily, lors de cette réunion du Comité consultatif permanent des Nations Unies chargé des questions de sécurité en Afrique centrale (UNSAC), M. Ban a souligné que cette stratégie était un « outil important » permettant de définir une « approche commune face à la menace que constitue l’extrémisme violent dans la sous-région ».
La stratégie met l’accent sur quatre piliers fondamentaux : prévenir, protéger, poursuivre et répondre au terrorisme et au trafic des armes légères et de petit calibre en Afrique centrale. Elle prend ainsi en compte les mesures visant à éliminer les conditions propices à la propagation du terrorisme ainsi que celles relatives au renforcement de la capacité des États à y faire front de manière collective, efficiente et durable. La stratégie met aussi en relief l’importance du respect des droits de l’homme et de l’état de droit comme bases essentielles de la lutte contre le terrorisme.
Pour marquer leur attachement à ce document inspiré de la stratégie anti-terroriste mondiale des Nations Unies, les participants à cette réunion de l’UNSAC ont décidé, dans une Déclaration, de garantir sa mise en oeuvre. Ils ont aussi pris l’engagement d’en assurer régulièrement le contrôle lors de toutes les prochaines sessions du Comité. Les représentants des onze pays membres estiment que cette obligation est nécessaire, compte tenu des actes criminels de Boko Haram contre deux pays membres du Comité, le Cameroun et le Tchad, ainsi que des risques terroristes auxquels sont exposés les autres Etats membres. Ils ont saisi cette occasion pour renouveler leur soutien aux gouvernements concernés.