La formation des gisements d’or enfin expliquée dans des travaux réalisés par une équipe de chercheurs toulousaine de l’Université Toulouse Paul Sabatier.
or et croûte terrestre
Des géologues, chimistes et physiciens du CNRS, de l’UPMC et de l’Université Toulouse III – Paul Sabatier viennent de percer un premier mystère de l’or en démontrant « qu’une forme de soufre récemment découverte et présente en faible quantité dans les fluides géologiques (l’ion trisulfure S3-) transporte et dépose efficacement l’or« , ce qui pourrait élucider la formation de ses gisements expliquent les scientifiques. Ces résultats ont été obtenus grâce à des mesures en laboratoire et sur synchrotron aux températures et pressions rencontrées dans la croûte terrestre, combinées à des modélisations informatiques. Cette découverte pourrait permettre de localiser de nouvelles ressources de métaux précieux (l’or, mais aussi peut-être le molybdène et le platine) et d’améliorer le traitement de leurs minerais.
« Comme d’autres métaux, l’or est présent à l’état de trace dans toutes les roches terrestres, mais sa concentration est multipliée par mille à un million dans les gisements exploités. Ce phénomène est dû à la circulation de fluides dans la croûte terrestre : ils extraient le métal présent à faible dose dans les roches, le transportent, et favorisent son dépôt à des endroits donnés qui deviendront des gisements. Cependant, l’or est le plus inerte des métaux et a toujours été considéré comme difficilement transportable par les fluides géologiques. Jusqu’à maintenant, on ne parvenait donc pas à expliquer de manière satisfaisante la formation des gisements aurifères » soulignent les spécialistes.