Face aux préoccupations majeures suscitées par les épidémies de choléra en cours ou anticipées au Soudan du Sud, en Tanzanie, au Népal et au Yémen, l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) a préconisé lundi l’utilisation de vaccins administrables par voie orale comme un moyen efficace de lutter contre la propagation de la maladie.
« L’utilisation de vaccins anticholériques oraux se révèle être un outil efficace pour contrôler les épidémies de choléra », a déclaré l’OMS dans un communiqué de presse rendu public à Genève. A ce titre, l’agence de l’ONU a annoncé que des programmes de vaccination ont été mis en œuvre pour cibler les communautés à risque au Soudan du Sud et en Tanzanie, où de nouveaux foyers de choléra ont fait leur apparition en raison de l’insécurité et des déplacements de population.
« Au Yémen, en proie à la guerre, et au Népal, ravagé par le tremblement de terre, l’OMS collabore avec les autorités nationales et les partenaires sur le terrain pour se préparer à d’éventuelles épidémies de choléra, ainsi qu’à des épidémies de diarrhée aiguë liée à l’eau », a poursuivi l’OMS.
Le choléra est une infection intestinale aiguë provoquée par l’ingestion d’aliments ou d’eau contaminés par le bacille Vibrio cholerae. Cette maladie, dont la période d’incubation n’excède pas cinq jours, produit une entérotoxine provoquant une diarrhée aqueuse abondante et des vomissements chez la plupart des patients. Le choléra peut rapidement conduire à une déshydratation sévère et à la mort, s’il n’est pas immédiatement traité.
L’OMS et ses partenaires tentent actuellement de juguler les épidémies de choléra au moyen de programmes d’amélioration de la qualité de l’eau et des pratiques d’assainissement, de l’utilisation de vaccins anticholériques oraux, ainsi que d’une surveillance améliorée et d’une plus grande sensibilisation des communautés quant à la manière de contrôler la maladie.