Le Secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a appelé le gouvernement indonésien à ne pas procéder à l’exécution, comme cela a été annoncé, de dix prisonniers condamnés à mort pour des crimes présumés liés à la drogue.
« Selon le droit international, si la peine de mort doit être utilisé, elle ne doit l’être que pour les crimes les plus graves, à savoir ceux impliquant le meurtre intentionnel, et seulement avec des garanties appropriées. Les infractions liées à la drogue ne sont généralement pas considérées comme relevant de la catégorie des ‘crimes les plus graves’ », a rappelé le porte-parole du Secrétaire général dans une déclaration à la presse publiée samedi.
Rappelant que l’Organisation des Nations Unies est opposée à la peine de mort en toutes circonstances, le Secrétaire général a exhorté le Président Joko Widodo à envisager de toute urgence de déclarer un moratoire sur la peine capitale en Indonésie, avec pour perspective son abolition.
Le français Serge Atlaoui ne figure pas parmi la liste des 10 condamnés à mort visés par une prochaine exécution. Mais, et malgré les pressions internationales, la justice indonésienne a confirmé sa condamnation à la peine capitale. François Hollande et le ministre des affaires étrangères Laurent Fabius multiplient les contacts pour tenter de sauver la vie de Serge Atlaoui. Ce dernier a été condamné pour avoir participé à un trafic de drogue. Infraction qu’il nie, ayant été recruté comme plombier pour installer un laboratoire clandestin dont il dit ne pas connaître la destination.
Photo (c) comité de soutien à Serge Atlaoui sur Facebook