La baisse du prix du pétrole conduit Bercy à revoir ses prévisions pour l’année 2015. Le déficit pourrait baisse plus rapidement et la croissance être un peu plus soutenue que prévue. Explications.
A l’occasion de la nouvelle lecture du projet de loi de programmation des finances publiques (LPFP) à l’Assemblée nationale, prévue en séance le 16 décembre, le Gouvernement a décidé d’amender la trajectoire des finances publiques afin d’y intégrer l’ensemble des informations recueillies et des décisions nouvelles, intervenues depuis son dépôt. Cette nouvelle trajectoire intègre ainsi l’incidence du plan d’ajustement de 3,6 Md€ annoncé le 27 octobre ainsi que les conséquences des amendements adoptés au cours des débats sur le projet de loi de finances (PLF) pour 2015 et le projet de loi de finances rectificatif (PLFR) pour 2014.
En cohérence avec les engagements pris par le Gouvernement au printemps, cette programmation pluriannuelle des finances publiques transcrit un effort sans précédent de maîtrise des dépenses publiques, 50 milliards d’euros sur trois ans dont 21 milliards dès 2015, ainsi que la mise en œuvre effective du Pacte de responsabilité et de solidarité qui, avec le déploiement du Crédit d’impôt compétitivité (CICE), portera à 40 milliards d’euros les marges redonnées aux entreprises en 2017.
Par ailleurs, la baisse concomitante du prix du pétrole, du taux de change et des taux d’intérêt, depuis les niveaux arrêtés pour le PLF, sont autant d’éléments qui confortent les hypothèses de croissance retenues pour 2014 (+0,4%) et 2015 (+1%).
Dans ce contexte, et compte tenu des mesures complémentaires détaillées le 3 décembre dernier, le déficit public se réduira de -4,4% en 2014 à -4,1% en 2015, puis continuera sa décrue pour repasser nettement sous les 3% à l’horizon 2017.