Le piège de la privatisation de l’Aéroport de Toulouse-Blagnac par Jean-Louis CHAUZY, Président du CESER Midi-Pyrénées
Le piège de la privatisation de l’Aéroport de Toulouse-Blagnac se referme sur Toulouse et le Gouvernement.
Décidée au milieu de l’été par l’Agence des Participations de l’Etat, la privatisation de quatre aéroports français en commençant par Toulouse constitue une erreur et une faute.
Une erreur, car neuf ans après la privatisation des autoroutes qui a amputé le budget de l’Etat de 14 milliards de recettes depuis 2005, la vente de nos infrastructures qui sont des outils de développement prive l’actionnaire principal, l’Etat, et les collectivités de recettes à long terme.
Une faute car la perte de souveraineté et de pouvoir de décision que constitue le risque de cession de la concession à un groupe étranger quel qu’il soit fragilise, sur le long terme, le premier levier de développement et de croissance de Toulouse et sa région avec les 91 000 emplois liés à la filière aéronautique.
Au moment où les grandes collectivités vont acquérir par la loi les compétences en matière économique, c’est une double peine pour la métropole toulousaine et sa région.
La France va –t ‘elle devenir la Grèce ? Quel pays en Europe ou dans le monde met en vente une grande infrastructure avec comme premiers occupants des leaders mondiaux de l’industrie aéronautique… aucun !
Pour sortir du piège, l’Etat doit soit stopper la procédure ou confier la gestion à un opérateur français en partenariat avec les collectivités et des banques mutualistes régionales.
Sinon, l’Etat et les collectivités doivent associer les Chinois au financement des contrats de plan Etat-Région-Métropole !