Le Conseil de sécurité des Nations Unies a prorogé mercredi le mandat de l’Opération des Nations Unies en Côte d’Ivoire (ONUCI) jusqu’au 30 juin 2015 et a affirmé envisager de mettre fin éventuellement à cette mission après l’élection présidentielle d’octobre 2015. 5400 Casques bleus resteront sur place.
Dans une résolution adoptée par les membres du Conseil, le Conseil a également décidé que la protection des civils « doit rester la priorité de l’ONUCI » et que la Mission onusienne doit « privilégier davantage la fourniture d’appui au gouvernement en matière de désarmement, de démobilisation et de réintégration, de collecte d’armes et de réforme du secteur de la sécurité », l’objectif étant de transférer progressivement au gouvernement ivoirien la mission de sécurité de l’ONUCI.
S’agissant des effectifs de l’;ONUCI, le Conseil de sécurité a rappelé son intention d’envisager une réduction supplémentaire de deux bataillons et a décidé que le personnel en tenue de l’ONUCI sera composé au maximum de 5.437 militaires d’ici au 30 juin 2015. Il a décidé de fixer à 1.500 agents l’effectif autorisé de la composante de police de l’ONUCI. Dans sa résolution, le Conseil « affirme son intention d’envisager de réduire encore les effectifs de l’ONUCI, de revoir son mandat et d’y mettre éventuellement fin après l’élection présidentielle d’octobre 2015, en fonction des conditions de sécurité sur le terrain et de l’aptitude du gouvernement ivoirien à assumer la mission de sécurité de l’ONUCI. »
Le Conseil de sécurité demande instamment au gouvernement ivoirien de prendre rapidement toutes les mesures requises pour établir le cadre juridique de l’élection présidentielle, notamment la création de la Commission électorale indépendante, la mise à jour des listes électorales, l’établissement du cadre électoral et l’;allocation de ressources budgétaires suffisantes. Le Conseil de sécurité demande aussi au gouvernement de « hâter la mise en oeuvre de la stratégie de réforme du secteur de la sécurité nationale adoptée en septembre 2012 et actualisée en 2014 » et le prie instamment de faire en sorte que « tous les auteurs d’atteintes graves aux droits de l’homme ou de violations du droit international humanitaire, en particulier celles commises pendant la crise postélectorale ivoirienne et par la suite, soient traduits en justice. »