« Plus que l’abstention, une fois de plus massive hier, c’est le vote largement en tête du Front National qui restera le grand fait marquant du scrutin européen de 2014. Avec 25% des suffrages en France tout comme dans le grand Sud-Ouest, pour la première fois de notre histoire le parti de l’extrême droite est en tête à la sortie des urnes. Pour les centristes pro-européens que nous sommes c’est un double séisme inquiétant. Ce vote traduit à la fois un rejet massif de la classe politique traditionnelle et un rejet massif de l’Europe et de l’idéal de paix, de progrès et de prospérité qu’elle revêt à nos yeux.
Comme nous n’avons cessé de le clamer au lendemain des élections municipales, notre système politique et notre démocratie traversent une crise sans précédent. Ce coup de tonnerre du 25 mai 2014 ne peut que nous obliger à réagir. Il est impératif que la classe politique, de droite comme de gauche, cesse enfin de se renvoyer la faute de la montée des extrêmes, réalise sa coresponsabilité et se lance dans une profonde mutation de notre système politique et de notre pays. Bien entendu la politique catastrophique menée par François Hollande et sa majorité est en grande partie responsable de l’état de notre pays. Mais ce serait manquer d’objectivité que de ne pas reconnaître que notre bord politique a également failli à réformer ce pays au moment où il avait le pouvoir. Nous ne sommes plus au temps des constats. Il est urgent de passer à l’action : celle de réformer en profondeur notre pays avec courage et détermination ! Pour l’UDI, les résultats obtenus hier restent toutefois encourageants et valident notre stratégie d’unité des centristes dans un climat pourtant très peu propice au discours pro-européen que nous portons. Au niveau national avec un résultat à 2 chiffres, notre objectif de faire émerger une force politique alternative crédible et pro-européenne est atteint. Au niveau régional, pourtant en concurrence avec des têtes de liste très fortement médiatisées (Louis Alliot, Michel Alliot Marie, JL Melanchon, José Bové), notre liste arrive en 5ème position et Robert Rochefort réélu. En Haute-Garonne nous améliorons de 2 points le résultats des centristes en 2009 et à Toulouse de 2,5 points où avec 10% nous faisons le meilleur score des grandes villes de Midi-Pyrénées pour notre liste. Le centre uni, pesant la moitié du score de l’UMP, entend continuer à peser au sein de l’opposition républicaine pour proposer, fidèle à ses valeurs d’humanisme, de courage, de responsabilité, un grand plan alternatif de réformes pour sortir notre pays de la crise. »
Jean IGLESIS Président de l’UDI 31 N°3 liste UDI Modem aux européennes
Laurence MASSAT Déléguée départementale UDI31