Martin Malvy, Ancien ministre, président de la Région Midi-Pyrénées.
« C’est davantage qu’une correction, un sérieux avertissement pour l’avenir. La responsabilité est collective. Elle est celle de toutes les formations républicaines qui, dans une période de crise économique majeure, propice à l’extrême-droite, poursuivent inlassablement, à gauche comme à droite, un débat qui paraît éloigné des préoccupations des Français, comme s’ils ne pensaient qu’à défendre leurs propres positions au lieu de regarder la réalité en face.Cohésion pour ceux qui gouvernent. Responsabilité pour ceux qui y aspirent. Et respect républicain. C’est aussi ce à quoi aspirent beaucoup de nos concitoyens, profondément
désorientés. »
Christian Picquet, co fondateur du parti de gauche, conseiller régional Midi Pyrénées
L’heure d’un sursaut unitaire à gauche pour un changement de politique Les élections européennes de ce 25 mai débouchent sur un désastre pour la République et pour la gauche. Sur fond d’abstention massive de l’électorat populaire, un parti d’extrême droite n’ayant rien renié de son idéologie de haine arrive en tête, obtenant un quart des suffrages exprimés. Le bipartisme vient d’imploser, UMP et PS subissant un échec cinglant. Le Parti socialiste se voit même renvoyé au résultat calamiteux de Michel Rocard en 1994. La gauche, dans toutes ses composantes, se retrouve sous le coup d’une défaite comme elle n’en avait pas connue depuis des décennies. Ce sont l’Europe des destructions sociales et des régressions démocratiques, et dans ce cadre l’austérité mise en oeuvre par François Hollande et Manuel Valls, qui sont sanctionnées sans appel. Poursuivre dans la même direction, comme vient de le suggérer le Premier ministre, reviendrait à mener la France à une débâcle assurée. Avant qu’il ne soit trop tard, l’heure est à un changement de politique, à la sortie de l’austérité, à la suspension du traité européen de stabilité budgétaire, à la refondation sociale et démocratique de l’Europe. Dans ses forces vives, la gauche doit se rassembler pour imposer cette bifurcation radicale. Pour ce qui le concerne, le Front de gauche se doit de tirer sans tarder les leçons de son propre échec. Il n’a pas su porter une alternative audible en direction du peuple de gauche, de ses partis et de ses militants qui se détournent de plus en plus des orientations gouvernementales. Il a, pour cette raison, perdu sa dynamique de l’élection présidentielle. Ce n’était pas inéluctable, puisque dans le reste de l’Europe la gauche anti-austérité progresse ou se maintient. Une remise à plat s’impose donc, afin qu’il puisse se réorienter de toute urgence et adresser au reste de la gauche le message du sursaut unitaire au service d’un changement de politique.
Valérie Rabault, députée
« La classe politique a une responsabilité collective dans le résultat de dimanche aux élections européennes. Je suis triste pour l’Europe. J’ai une pensée pour Jean Monnet et tous les pères fondateurs. Je reste persuadée que Virginie Rozière et Eric Andrieu, de part leurs compétences et leur personnalité, défendront avec vigueur et sans rien lâcher, nos territoires au Parlement européen. La seule manière d’endiguer la montée du Front national passe par des résultats probants en terme de pouvoir d’achat et d’emploi, mais également par l’exemplarité à tous les niveaux des responsables politiques. Je remercie l’ensemble des électeurs qui nous ont accordé leur suffrage »
Mouvement des Jeunes pour Toulouse
« C’est l’abstention qui a gagné l’élection européenne, pas le Front National ! Ce sont nos responsables politiques, de tous bords, qui sont responsables de cette situation. Leur remise en question, à tous niveaux, s’impose d’urgence. » « En ne se rendant pas aux urnes, les français ont exprimé, non pas un rejet de l’Europe qu’ils connaissent mal, mais un rejet du système politique et de la manière de gouverner. Il est grand temps de mettre un grand coup de pied dans la fourmilière ! Laissons place à une nouvelle génération, réinventons le système et donnons un nouveau souffle à notre démocratie. » « Concernant le Front National, il représente certes 25% des suffrages exprimés, mais sachant que le taux de participation est de 43%, cela représente au final 10,5% de la totalité des électeurs français. Marine LE PEN ne représente donc pas le peuple français, ni la France. » « Durant cette campagne européenne, le Mouvement des Jeunes pour Toulouse (MJT) s’est engagé aux côtés des candidats centristes du sud-ouest dont le message européen, humaniste et pragmatique était clair. Notre association demeure totalement indépendante et réunira son Bureau prochainement. »