Des affiches du candidat Jean Luc Moudenc ont fleuri ces derniers jours dans les quartiers populaires de Toulouse. Souvent, elles apparaissent aux côtés de celles du parti de Gauche, comme ici dans le quartier de Bagatelle. Tout un symbole. Sur les marchés ou aux sorties de métro, les partisans de Jean Luc Moudenc tractent et font passer leur arguments. Depuis plusieurs semaines déjà. Jamais un candidat de la droite n’avait autant insisté sur ces fameux quartiers populaires qui avaient pourtant placé le candidat de l’UMP Nicolas Sarkozy très loin derrière François Hollande pour les élections présidentielles. La tactique de Jean Luc Moudenc est ici très claire : récupérer quelques voix ça et là dans des bureaux de vote qui ne sont pas habituellement favorables à la droite. L’élection pourrait se jouer à quelques centaines de bulletin. Son élection se gagnera ou se perdra dans ces bureaux de vote des quartiers Bagatelle, Faourette, Reynerie ou Mirail. Là où habituellement la gauche fait ses plus gros scores et là où justement, l’abstention a été très élevée au premier tour de l’élection municipale dimanche dernier. Mardi matin sur le marché de Bagatelle, un témoin fait état de la présence des partisans de Moudenc. Plusieurs toulousains développent les argumentaires de ce proche d’Alain Juppé. Ils sont visibles, audibles. Ceux de Cohen sont là aussi mais ce témoin déclare ne pas les avoir croisé. Une tactique efficace ? Sur son site internet, ce choix d’accentuer son effort sur les quartiers populaires se décline. A la Une, la problématique de l’équilibre entre quartiers toulousains est longuement évoquée.