À l’issue d’une réunion mercredi consacrée à la situation en Guinée-Bissau, les membres du Conseil de sécurité des Nations Unies ont appelé le pays à organiser sans délais supplémentaires les élections législatives et présidentielles qui ont déjà été repoussées à deux reprises.
« Les membres du Conseil de sécurité sont préoccupés par les retards accumulés dans le processus électoral et soulignent que ces retards ont un impact négatif sur la situation socio-économique, sécuritaire et humanitaire du pays, qui est déjà fragile », ont-ils affirmé dans une déclaration à la presse.
« Les membres du Conseil souligne qu’il est nécessaire d’organiser les élections législatives et présidentielles sans délais supplémentaires. Ils exhortent les autorités de transition à assurer une atmosphère propice à l’organisation des élections en toute sécurité avec la pleine et libre participation de tous les citoyens, y compris les femmes », ont-ils ajouté.
Lors de la réunion, le Chef du Bureau intégré des Nations Unies pour la consolidation de la paix en Guinée-Bissau (ONUGBIS), José Ramos Horta, a indiqué que les élections législatives et présidentielles, devraient se tenir le 13 avril, après deux reports successifs.
« Si tout se passe bien, le processus électoral sera terminé avant que ne prennent place les discussions sur le renouvellement du mandat de l’ONUGBIS, en mai, au Conseil de sécurité », a déclaré M. Ramos Horta, lors de la présentation du rapport du Secrétaire général au Conseil de sécurité.
Le Représentant spécial du Secrétaire général a indiqué que la liste électorale finale, qui sera prête la semaine prochaine, compte 776.000 votants. Cette liste comprend au moins 95% des citoyens en âge de voter, qui sont au nombre de 810.961. « La Commission nationale électorale, qui a apporté son soutien logistique, a délivré les premiers kits électoraux le 12 février. Le processus d’inscription a été un succès », s’est félicité M. Ramos Horta.
M. Horta a également exhorté la communauté internationale à voir la situation en Guinée-Bissau sur le long terme et au-delà de l’actuelle période de transition électorale. « Le gouvernement qui sera élu fera face à des défis énormes, et il est très important que les partenaires internationaux reprennent leur engagement avec le pays dès le jour de l’installation des nouvelles autorités élues », a préconisé M. Ramos Horta. « Il s’agira d’apporter une aide d’urgence et un appui, choses essentielles à la construction de l’État et au développement du pays ».