Toujours avec l’absence de ses internationaux, le Stade Toulousain a livré une performance plus qu’intéressante chez le champion en titre castrais. Les Rouge et Noir auraient pu repartir avec mieux qu’une défaite (27 – 29). Le président du Stade Toulousain, Jean-René Bouscatel pointe du doigt l’absence des cadres mais aussi l’arbitrage lors de cette rencontre.
Il y a des soirs où ça ne veut pas. Pourtant tout avait bien débuté pour le Stade Toulousain contre le Castres Olympique ce week-end pour la 20e journée du Top 14. Les stadistes menaient même 22 – 3 peu de temps avant la mi-temps, avant de concéder un essai de pénalité (22 – 10). Avec 12 points d’avance à la pause, les Toulousains pouvaient espérer mieux qu’une défaite dans le Tarn. Mais Cyril Lafon, arbitre du match, en a décidé autrement en distribuant un carton jaune à Census Johnston (52e) pour un en avant peu évident. « Je ne vais pas faire une polémique sur l’arbitre. Tout le monde l’a vu. On jugera pour savoir s’il y avait carton jaune sur la faute de Census Johnston. A partir de là, c’est fini avec 15 mêlées. » déclarait Jean-René Bouscatel, président du Stade Toulousain.
A 14, puis à 13 après un second jaune pour Matanavou six minutes plus tard, les Rouge et Noir concédaient un nouvel essai de pénalité qui permettait aux Castrais de revenir à 17 – 22. A la 65e, Kockott marquait un essai qu’il transformait lui même et permettait aux Tarnais de passer devant (24 – 22). Gervey menait les siens vers la victoire en corsant l’addition d’un essai en coin (29 – 22). Mais c’était sans compter le sursaut d’orgueil des Toulousains et un essai en toute fin de match de Vincent Clerc devant les Castrais réduits à 13 après deux cartons jaunes pour anti-jeu. 29 – 27. Tout reposait maintenant dans le crampon de Sébastien Bézy pour la transformation. Malheureusement pour le Stade Toulousain, la transformation en coin de Bézy s’écrasait sur le poteau et l’arbitre sifflait la fin du match.
« Ce soir, on est déçu de ne pas avoir pris les deux points du match nul. D’abord parce qu’on a fait une très bonne entame de première mi-temps puis on a été privé de ballons, ils sont revenus petit à petit, ils ne se sont pas laissés emporter par le score. On revient à la fin, on loupe le match nul mais ce n’est pas la faute de Sébastien » déclarait Gilian Galan, troisième ligne du Stade Toulousain pour réconforter son coéquipier.
Des enseignements à retenir
Tout d’abord, malgré la défaite concédée, le Stade Toulousain a fourni sans doute l’un de ses matchs les plus aboutis de la saison à l’extérieur contre Castres. De plus, le point du bonus défensif permet aux Toulousains de s’approcher des concurrents aux phases finales. En effet, Grenoble a perdu contre Biarritz à domicile (20 – 22) et Montpellier n’a rien su faire contre Clermont (42 – 16).
Second point positif de cette rencontre, le retour en forme de Vincent Clerc, auteur de deux essais lors de cette rencontre. Blessé de longue durée, l’ailier du Stade Toulousain redonne de la vivacité aux Rouge et Noir. Nul doute qu’il devrait retrouver rapidement le XV de France.
Un retour probable qui plaira certainement à Jean-René Bouscatel. Le président du Stade Toulousain a encore pesté contre l’absence de ses internationaux ce week-end. « Ce que je trouve inadmissible, c’est qu’on fasse jouer les matches avec 22 joueurs absents d’un côté et l’autre une douzaine. C’est invraisemblable. On joue avec la santé des joueurs. Hier à 14h00, j’ai réussi à faire qualifier un joueur amateur en lui donnant un contrat de convention au centre de formation d’un an et demi pour qu’il puisse jouer dix minutes ce soir parce que nous avons quatre joueurs (trois exactement) en équipe de France en troisième ligne et le capitaine du XV de France blessé » a-t-il déclaré en marge du match à L’Equipe. Les « doublons » n’ont pas fini de faire couler de l’encre… Photo CC/PAULOM : Census Johnston