
L’ancien président de l’Olympique de Marseille Pape Diouf a décidé de se présenter aux municipales à Marseille. Amoureux de la cité phocéenne, il présente une liste composée de déçus politique. Une liste « sans étiquette », il ne soutient ni l’UMP, ni le PS ni aucun autre partis. Son seul objectif : agir pour le bien de la ville.
Cité dans les possibles candidats depuis fin 2013, Pape Diouf a franchi le pas. Connu pour avoir été le président de l’Olympique de Marseille entre 2005 et 2009, l’ancien journaliste sportif a annoncé sa candidature lundi 3 février. Courtisé par le PS, qui tente de réunifier son camps à Marseille, ou encore les Verts, Pape Diouf ne rejoindra aucun des deux. Il a décidé de créer sa propre liste alliant des personnalités de tout bords, droite comme gauche en passant par le Modem et le collectif citoyen « Le Sursaut ». A l’instar de ce collectif, Pape Diouf qui s’est confié au journal Le Monde, affirme se méfier « de tous les partis, de tous les appareils politiques« . Cette méfiance il l’explique par la volonté individuelle des politiques à Marseille. « Je constate que Marseille a perdu son âme en dépit de sa formidable situation géographique et de ses atouts humains, parce qu’ici les politiques ont joué leurs desseins personnels plus que le collectif » a-t-il affirmé.
A 62 ans, Pape Diouf a fait le choix de tenter sa chance avec ses propres idées. Une liste « sans étiquette« , voilà ce qu’il présente et ce qu’il revendique. Au contraire du nageur Frédérick Bousquet qui s’est affilié à la liste du Maire sortant, Jean-Claude Gaudin, l’ancien Président de l’OM se veut neutre. Le « rassembleur », ou même le sauveur de la ville de Marseille ?
L’OM, un bon appui
Il est celui qui a permis à l’Olympique de Marseille de retrouver les sommets du championnat de France. Avec trois qualifications consécutives en Ligue des Champions entre 2006 et 2009 il a refait de l’OM la vitrine de Marseille. Un point positif pour Pape Diouf, « cela fait de moi un institutionnel » précise-t-il. La sympathie qu’il s’est attiré grâce au football pourrait grandement l’aider à obtenir des voix aux municipales.
Comme lors de son épopée olympienne, Pape Diouf rêve d’une ville unie, sans clivage et sans disparité. « A certains moments, le Stade-Vélodrome avait réussi ça : le patron était à côté de l’employé, l’agriculteur près de l’ouvrier, le Noir côtoyait l’Arabe et le Blanc, derrière une équipe qui gagnait et donnait de la fierté à tous. » Une idéologie que beaucoup aimerait voir réalisée. En cas de victoire, Pape Diouf deviendrait le premier maire noir d’une grande ville française.