
Rencontre entre le président Hollande le pape des catholiques François au Vatican. Les deux hommes devraient aborder les thèmes clés du contexte international. Il n’est pas exclu non plus que la conversation prenne une tournure éthique, point sur lequel les deux hommes sont en désaccord.
François Hollande est vendredi matin en visite au Vatican afin de s’entretenir avec le souverain pontife de l’Eglise catholique François. Trois thématiques ont été retenues et sont essentiellement tournées sur les grands enjeux internationaux : la mondialisation et écologie ; les conflits en Afrique et au Moyen-Orient ; la laïcité et évolutions de société.
Un entretien à huis clos dans la bibliothèque du pape
La forme protocolaire de la visite est somme toute classique. Les précédents présidents de la Ve République ont tous saisis au moins une fois l’occasion de rencontrer le pape. De plus, le programme de la matinée s’annonce très « réglé ». Une visite à 10h30 avec un échange entre les deux protagonistes dans la bibliothèque du pape. La discussion devrait durer une trentaine de minutes et à huis clos. À 11 h 15, toujours dans le Palais apostolique, c’est le secrétaire d’État, Mgr Pietro Parolin, l’équivalent du premier ministre, qui attend le président pour un entretien en tête à tête, puis avec sa délégation. Vers midi, François Hollande quitte le Vatican en voiture pour se rendre de l’autre côté du Tibre, près de la célèbre Piazza Navona, à l’Institut français – Centre Saint-Louis, où il doit faire une déclaration à la presse. Ce qui est moins classique en revanche sont les enjeux.
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Le thème final concernant la laïcité et les évolutions de société est susceptible de réchauffer l’atmosphère, surtout lorsqu’on connait les positions de chacun. La possibilité d’un échange autour des récents événements sociaux en France n’est donc pas exclu. Et c’est là où le bas pourrait blesser dans un camp comme dans l’autre. Certes, la loi sur le mariage homosexuel est «votée», fait-on remarquer à l’Élysée, mais la vive contestation qu’elle a suscitée chez certains catholiques s’est encore aggravée cette semaine avec la modification annoncée de la loi sur l’avortement.