La justice vient d’ouvrir ce matin une enquête sur le petit Mathéo, nourrisson mort en mars au service de réanimation néonatal de l’hôpital de Chambéry.
Selon le Dauphiné Libéré, Mathéo présentait les mêmes symptômes que les trois autres nourrissons morts les 6, 7 et 12 décembre. Il allait très bien quand il est rentré dans le service, mais est décédé d’une façon très soudaine au mois de mars 2013 après avoir été alimenté par une poche qui appartiendrait au lot des 137 poches incriminées. Les poches alimentaires mises en cause dans la mort de Chloé, Théo et Milie le 6, 7 et 12 décembre avaient été fournies par le laboratoire Marette de Courseulle-Sur-Mer (Calvados). Des suspicions sont apparues à partir de la lecture des dossiers médicaux.
Hier, la juge d’instruction de Marseille Annaïck Le Goff en charge du dossier s’est rendu à Chambéry accompagnée de deux autres juges d’instruction, du procureur de Marseille Brice Robin et d’experts médicaux. Après avoir inspecté le service de réanimation néonatal, Mme Le Goff a ouvert une information judiciaire contre X pour « homicide et blessure involontaires, mise en danger délibérée de la vie d’autrui et fabrication de médicaments sans respecter les bonnes pratiques ». Elle a ensuite rencontré à l’Elysée les quatre parents endeuillés dont trois ont déjà porté plainte contre l’hôpital.
« Le nourrisson avait reçu une poche du laboratoire Marette mais pas du même lot incriminé »
Ce matin, la ministre de la santé Marisol Touraine a confirmé sur BFM TV que le nourrisson « avait reçu une poche du laboratoire Marette » mais est restée prudente en précisant que celle-ci ne venait pas « du même lot incriminé » et qu' »il est trop tôt pour dire si les causes de la mort de ce nourrisson sont identiques ». Par ailleurs, la ministre a indiqué que « tous les lots de produits qui semblent avoir provoqué le décès de ces nourrissons ont été retirés ». Les premiers résultats de l’enquête seront dévoilés « probablement en milieu de semaine prochaine » a t-elle ajouté.