Sur les 140 000 élèves de 16 à 25 ans qui quittent chaque année notre système scolaire sans qualification ni diplôme, 7 600 vivent en Midi-Pyrénées. Le Gouvernement veut faire de la lutte contre le décrochage scolaire une priorité en favorisant le retour en formation initiale de 25 000 jeunes. C’est un objectif ambitieux auquel tous les responsables politiques souscrivent.
Comment y parvenir ? Le projet de loi relatif à la formation professionnelle, à l’emploi et à la démocratie sociale, qui sera examiné en conseil des ministres le 22 janvier prochain, fait de la lutte contre le décrochage scolaire une compétence régionale. Il appartient donc au Conseil Régional de se saisir dès aujourd’hui de cette question.
Parallèlement aux actions de prévention (qui relèvent de l’Education nationale) et aux actions de formation professionnelle des jeunes adultes ayant quitté le système scolaire (qui relèvent des écoles régionales de la 2e chance), il convient d’agir en faveur des élèves « décrocheurs ».
Ces adolescents doivent pouvoir bénéficier d’un traitement différencié dispensé dans une structure éducative spécifique à même de les remobiliser grâce à une approche pédagogique repensée et de leur donner une nouvelle chance de poursuivre leur scolarité, de décrocher le baccalauréat et d’accéder aux études supérieures.
Plusieurs académies (Créteil, Orléans, Nice) ont mis en place des établissements de petite taille accueillant les jeunes décrocheurs dès l’âge de 16 ans. Ces micro-lycées inscrivent leur action dans le cadre d’une logique de raccrochage, de remise en route scolaire et de remobilisation.
Midi-Pyrénées doit s’inspirer de ces expérimentations concluantes et se doter d’un établissement du type micro-lycée afin de participer efficacement à la lutte contre le décrochage scolaire. Et c’est au Conseil Régional qu’il appartient d’en prendre l’initiative en partenariat avec le Rectorat.
Gérard TREMEGE
Maire de Tarbes et conseiller régional
Président du groupe Républicains & Territoires
Le 15 Janvier 2014