Les Nations Unies ont exprimé jeudi leur « extrême préoccupation » devant l’impact des récentes violences en République centrafricaine (RCA) sur les enfants du pays, qui sont de plus en plus nombreux à souffrir de malnutrition sévère, exposant une population déjà vulnérable à des risques supplémentaires.
Centrafrique alerte humanitaire – Avant le début des violences qui ont éclaté au mois de décembre dans la capitale, Bangui, près d’un millier d’enfants enfants étaient traités pour malnutrition aiguë. A l’heure actuelle, à peine huit des 15 centres de nutrition de la ville sont opérationnels, affirme le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF). « Environ la moitié des enfants sont de nouveau traités, ce qui en soi est remarquable, compte tenu de la situation actuelle, ces derniers et leurs familles étant éparpillées dans plus de 40 sites de déplacés », explique un spécialiste de la nutrition à l;UNICEF, Bonaventure Muhimfura.
« Mais nous devons faire plus. Il est crucial de rouvrir les centres de nutrition restants dès que possible […]. »
Alors que plus de 400 enfants sont de nouveau traités pour malnutrition aiguë sévère, l’UNICEF prévoit une augmentation significative du nombre d’admissions dans les centres dans les semaines à venir.
La République centrafricaine est plongée dans la tourmente depuis que les rebelles de l’;ex-Séléka, majoritairement musulmans, ont lancé une offensive il y a un an, contraignant le Président François Bozizé à quitter le pouvoir en mars. Un gouvernement de transition a permis dans un premier temps de rétablir un semblant de paix, ouvrant la voie à de futures élections démocratiques. Mais le mouvement essentiellement chrétien des anti-Balaka a pris les armes et des affrontements interconfessionnels ont éclaté à Bangui début décembre.