Deux jeunes parachutistes du 8e RPIMA de Castres sont morts dans la nuit de lundi à mardi à Bangui en Centrafrique. Le ministre de la défense, Jean Yves Le Drian leur a rendu hommage et précisé les circonstances.
Deux jeunes paras du 8e RPiMa de Castres ont perdu la vie en Centrafrique. Jean Yves Le Drian a précisé les circonstances du drame « Hier soir, peu avant minuit, une section de la force Sangaris a été prise à partie à très courte distance par des individus munis d’armes légères d’infanterie, au cours d’une patrouille menée à Bangui. Les militaires français ont immédiatement riposté. Durant l’échange de tirs, deux militaires français ont été grièvement blessés. Ils ont immédiatement été pris en charge par leurs camarades avant d’être évacués vers l’antenne chirurgicale avancée sur l’aéroport de M’Poko, où ils sont décédés des suites de leurs blessures » a indiqué le ministre de la défense mardi matin.
Le ministre de la Défense « s’associe aux compagnons d’armes de nos deux soldats et à l’ensemble de la communauté militaire pour adresser ses plus sincères condoléances à leur famille et à leurs proches. Un hommage national sera prochainement rendu à nos deux militaires, morts pour la France ».
Antoine Le Quinio, 22 ans, Nicolas Vokaer, 23 ans
Le 1re classe Antoine Le Quinio, âgé de vingt-deux ans et militaire depuis novembre 2011, avait déjà participé à trois engagements extérieurs en Centrafrique et au Gabon. Son camarade le 1re classe Nicolas Vokaer, vingt-trois ans, avait participé aux mêmes opérations extérieures. Tous deux, jeunes soldats aguerris et titulaires de récompenses militaires, ont toujours fait preuve de professionnalisme et de sang froid dans la réalisation de leurs missions a précisé le ministère de la Défense.
1600 militaires français interviennent en République centrafricaine en soutien des forces africaines, mandatés par le Conseil de sécurité des Nations unies. « La France est déterminée à agir pour rétablir une sécurité minimale en Centrafrique afin d’enrayer la spirale d’exactions et la dérive confessionnelle et permettre le retour des humanitaires et des structures étatiques de base. Nos forces favoriseront la montée en puissance rapide de la MISCA et permettront son déploiement opérationnel, afin qu’elle assure le contrôle sécuritaire de la situation et facilite la transition politique » a t on indiqué dans l’entourage du ministre.
Originaire de Castres, le ministre délégué aux anciens combattants Kader Arif leur a également rendu hommage. Kader Arif a souligné que ces deux jeunes soldats n’étaient pas morts pour rien mais pour une grande idée : la paix. Enfin l’Elysée dans un communiqué a précisé que le chef de l’Etat François Hollande se rendrait mardi soir à Bangui pour y rencontrer les chefs militaires français engagés dans l’opération Sagaris et rendrait hommage aux jeunes paras de Castres.