L’OCDE a rendu mardi son rapport Pisa sur l’éducation. La France rétrograde de plusieurs places dans le classement.
L’éducation et le rapport PISA publié par l’OCDE a provoqué de nombreuses réactions. Dans les médias, devant l’Assemblée nationale et jusqu’à Toulouse. Le ministre de l’éducation nationale Vincent Peillon a rappelé la priorité de François Hollande : faire de l’éducation la priorité de la France. Jean Louis Borloo a appelé à une union nationale sur le sujet. A Toulouse, le président PS du Conseil régional Martin Malvy a tenu à s’exprimer. Idem pour Laurence Massat au nom de l’UDI31.
A Toulouse, le président du conseil régional Midi Pyrénées, Martin Malvy
« La France décroche. Non. La France a décroché depuis longtemps. L’indice PISA en témoigne et nous n’avons cessé de le répéter. François Hollande et Vincent Peillon en ont pris la mesure : 60 000 postes d’enseignant, la formation des maîtres recréée, la réforme de l’école, le temps scolaire… Là aussi il faut parler de l’indispensable redressement de la France. Et là aussi se demander qui l’a laissé se dégrader. »
Laurence Massat a tenu à réagir au nom de l’UDI 31
« L’OCDE a publié ce matin les résultats du rapport Pisa sur l’éducation qui permet d’évaluer les systèmes éducatifs. La France se classe 25ème, en recul de deux places par rapport au dernier rapport de 2009. Ces résultats sont révélateurs de la dégradation continue de notre Ecole et sont extrêmement inquiétants.
L’école française, pilier de notre société, a longtemps été un modèle international, enviée et copiée pour la qualité de ses enseignements. Ce temps est clairement révolu. Passer de l’élite mondiale à une place à peine dans la moyenne doit nous alerter ! D’autant que ce rapport met l’accent sur deux problèmes majeurs :
– Après la lecture, c’est au tour des compétences en mathématiques de s’effondrer, prouvant ainsi que c’est un notre système dans son ensemble qui se dégrade.
– L’accroissement des inégalités sociales et scolaires, beaucoup plus fortes qu’ailleurs, qui constituent un terrible constat d’échec pour notre système dont le fondement même est l’ascenseur républicain. Lorsqu’on appartient à un milieu défavorisé, on a aujourd’hui clairement moins de chances de réussir qu’il y a 10 ans. C’est une réalité, mais que l’on ne peut pas accepter.
Il y a donc urgence à engager une véritable réflexion sur les évolutions inévitables de notre système éducatif. Ce sujet, comme l’a rappelé aujourd’hui le Président de l’UDI Jean-Louis Borloo, doit faire l’objet d’un véritable sursaut républicain. Nous ne pouvons pas regarder notre Ecole se dégrader sans réagir. Il est temps de prendre les mesures qui s’imposent pour refaire de notre système éducatif un système d’excellence qui garantisse l’apprentissage des savoirs fondamentaux et l’insertion de nos jeunes dans le monde professionnel. Il en va de l’avenir de notre pays et de sa compétitivité.»
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