L’ONU lie la situation en Irak avec la guerre civile en Syrie.
Irak Syrie – « Le défi le plus impérieux auquel fait face le peuple d’Irak est la détérioration de la situation sécuritaire dans le pays. L’impasse politique est un facteur aggravant que les groupes terroristes et armés mettent à profit en ciblant les civils, afin d’inciter à la haine interconfessionnelle et de saper l’autorité du gouvernement », a estimé lundi le nouveau Représentant spécial pour l’Irak, Nickolay Mladenov, qui s’exprimait pour la première fois en sa qualité devant le Conseil de sécurité.
Egalement Chef de la Mission d’assistance des Nations Unies en Irak (MANUI), M. Mladenov, était venu présenter deux rapports du Secrétaire général, qui affirme que la violence et le terrorisme ont atteint en Irak des niveaux inégalés depuis 2008, tout en notant les répercussions négatives que le conflit en Syrie continue d’avoir sur la stabilité du pays.
Al Qaïda et influences extérieures
« Le conflit syrien a conféré une dimension régionale aux tensions confessionnelles et permis à des groupes comme Al-Qaïda de forger des liens avec des factions similaires qui combattent de part et d’autre de la frontière entre les deux pays », a fait observer le Représentant spécial. Le règlement de la crise en Syrie, qui doit passer par le dialogue national et une stratégie régionale contre toutes les formes d’extrémisme, est vital pour rétablir la stabilité en Irak.
Le Représentant spécial a tenu à signaler que les responsables iraquiens étaient de plus en plus préoccupés par les influences extérieures, notamment en Syrie, et par les tensions régionales, qui continuent de nourrir la menace terroriste en Irak. « Ils s’alarment de l’escalade de la violence, a-t-il dit, en assurant qu’ils réaffirment leur soutien aux Nations Unies, « l’interlocuteur neutre à qui toutes les parties peuvent s’adresser ».
« Les terroristes visent à créer un vide politique, en assassinant des responsables politiques dans les provinces de Ninive, d’Anbar et de Salah el-Din. En ciblant des pèlerins chiites et des mosquées sunnites, ils sèment les graines d’un conflit interconfessionnel », a-t-il prévenu. À ce jour, près de 9.000 civils et de membres des forces de sécurité iraquiennes ont été tués entre juillet et octobre de cette année, a-t-il indiqué.